Qu’Assise « devienne un avant-poste lumineux de la nouvelle civilisation de l’amour » pour « la nation italienne bien-aimée » : c’est le vœu exprimé par le pape à l’occasion de la prière pour l’Italie, dans la soirée de samedi 7 juin 2014, en la basilique supérieure de Saint-François.
Le pape a fait parvenir un message aux participants, par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’État, Pietro Parolin.
Il évoque « avec un esprit reconnaissant, la continuelle protection du ‘Poverello’ d’Assise » sur le pays, confiant « avec un amour renouvelé, tout le peuple à sa céleste intercession, afin que se fortifie dans les familles, dans les nouvelles générations et parmi les croyants, une foi vive, une ferme espérance et une charité active ».
Il émet le vœu qu’Assise « devienne un avant-poste lumineux de la nouvelle civilisation de l’amour » et « un chemin fécond sur la voie du bien » pour « la nation italienne bien-aimée ».
Enfin, il invoque « les dons abondants de l’Esprit divin sur cette terre sanctifiée par une présence si particulière et miséricordieuse » et demande « de prier pour lui et pour son ministère universel de successeur de l’apôtre Pierre ».
La célébration, dans la nuit de la Pentecôte, a été présidée par l’évêque d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino, Mgr Domenico Sorrentino, entouré des familles franciscaines, à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la proclamation du saint comme patron de l’Italie par Pie XII (1939).
Durant son homélie, rapportée par Radio Vatican, Mgr Sorrentino a souligné les conflits paradoxaux de la mondialisation : « D’un côté, d’immenses possibilités, sur le plan des techniques de la communication ; de l’autre, une grande confusion, des inégalités criantes ».
Il a comparé l’époque actuelle au chaos de Babel : « On avait construit, au niveau mondial, la tour de la finance qui avait la prétention de grandir avec sincérité et de manière démesurée. Elle s’est effondrée comme un château de cartes, produisant des désastres en chaîne dans l’économie internationale : agences fermées, travailleurs sur la paille, familles en difficulté. »
D’où l’invitation à se mettre « à l’école de François », en se mettant à l’unisson « de son Cantique », dans lequel « il invite à reconnaître que la création est un don ».
Avec une traduction de Constance Roques