Le pape François a rencontré les 1 500 enfants venus âgés de 9-10 ans, des banlieues de Naples et de Rome, participant au « Train des enfants », organisé par le Conseil pontifical de la culture avec le « Parvis des Enfants » – une section du « Parvis des Gentils » -, samedi dernier, 31 mai, à 12h30, dans la salle Paul VI du Vatican.
Le dialogue du pape et des enfants a tourné autour du thème de la lumière et de l’amour de Dieu.
L’initiative est également promue par la Direction générale pour les étudiants, l’intégration, la participation et la communication du Ministère de l’éducation italien, qui a choisi 6 écoles de Naples et 2 écoles de Rome où le risque de décrochage scolaire est plus élevé.
Au cours de cette journée intitulée « chercheurs de lumière », les enfants ont visité la basilique Saint-Pierre avant de rencontrer le pape François. L’après-midi, ils ont découvert le Colisée.
Ces derniers mois, les enfants ont suivi un programme culturel autour des Catacombes de Saint-Janvier à Naples et des Catacombes de Priscille à Rome.
Ils ont également préparé une « surprise » au pape François: ils ont interprété le chant napolitain connu mondialement « O Sole Mio », accompagnés par l’orchestre « Sanitansamble » du quartier Sanità de Naples.
C’est la seconde fois que le « Parvis des enfants » organise un train en direction du Vatican et une rencontre avec le pape François : l’an dernier, 450 enfants y avaient participé (cf. Zenit du 23 juin 2013).
A.B.
Dialogue du pape François et des enfants
Bravo à l’orchestre et bravo à vous pour la chanson ! Vous êtes les meilleurs. Merci Vous m’avez fait quelques cadeaux, l’un c’était de la terre des catacombes. C’est toi que me l’a donnée ?
[Un enfant] Oui c’est moi !
C’est bien ! Et l’autre cadeau ? Vous m’avez apporté un autre cadeau, c’est une plante. Qui a apporté la plante ? …. Une plante… Vous m’avez dit : « C’est la plante de la lumière … » : comment est-elle ? La plante de la lumière pour faire un monde … ? Je n’entends rien … !
[Les enfants]…. meilleur !
Meilleur ! Ici dedans il y a la terre des catacombes …
[Les jeunes] …. des catacombes de San Gennaro (Saint-Janvier, le grand saint de Naples, ndlr) !
San Gennaro : ce sont les plus importantes, non ?
[Les enfants] Oui !
Parce que elles sont à Naples, n’est-ce pas ? [Le pape rit, tous rient]
[Les enfants] Oui !
Pourquoi sont-elles à Naples, hein ? [Le pape rit, tous rient] Vous êtes malins, vous les Napolitains ! Mais dites-moi : les catacombes sont-elles à la plage, à la lumière du soleil ?
[Les enfants] Non !
Non ! Où sont les catacombes ?
[Les enfants] Sous terre.
Sous terre. Et dans les catacombes, il y a de la lumière ?
[Les enfants] Non !
Qu’y a-t-il ?
[Les enfants] L’obscurité.
L’obscurité. Mais vous m’avez apporté la terre d’obscurité … Mais cette terre d’obscurité que signifie-t-elle ? Que signifie cette terre de l’obscurité ? Qui le sait ? Qui peut me le dire ? Pourquoi m’avez vous apporté la « terre d’obscurité » ?
Parlez fort … ! Plus fort, je n’entends pas … !
[Les enfants] Pour qu’elle devienne lumière.
Pour qu’elle devienne lumière ! L’obscurité est pour la lumière : quand il y a la nuit, c’est l’obscurité. Mais nous nous attendons le début de matinée, quand commence la lumière. Qu’y-a-t-il de plus important – je vous demande – l’obscurité ou la lumière ?
[Les enfants] La lumière !
La lumière ! Et quand nous sommes dans l’obscurité, qu’y-a-il de plus important à faire ? Aller ? …
[Les enfants] … vers la lumière !
… vers la lumière, chercher ….
[Les enfants] …. la lumière !
La lumière. En dedans de nous, toujours. Parce qu’elle nous donne la joie, elle nous donne l’espérance. Est-ce que nous avons nous la possibilité de trouver la lumière ?
[Une petite fille] Oui !
Voilà, tu es la meilleure ! Tu n’as pas de doute ! Dis le : avons tous cette possibilité ?
[Une petite fille] Oui !
Maintenant tous ensemble : avons-nous cette possibilité ?
[Les enfants] Oui !
Oui ! Parce qu’à la lumière il y a de bonnes choses, et dans la lumière on peut faire ce que vous m’avez dit quand vous m’avez donné la plante : faire que les fruits nous aident à faire un monde … ?
[Les enfants] Meilleur !
Meilleur ! On peut faire un monde meilleur ?
[Les enfants] Oui !
Oui. Meilleur que le monde où nous vivons ?
[Les enfants] Oui !
Oui. Et pour faire un monde meilleur, comment fait-on ? Avec la haine, on fait avec la haine ?
[Les enfants] Non !
Bien, dis-le, dis-le fort !
[Un petit garçon] Avec l’amour !
Avec l’amour. Avec l’amour ? Tous ensemble, comme des frères, luttant l’un à côté de l’autre pour l’amour. Et pour cela, je vous dirai une chose : quand l’apôtre Jean, qui était si ami avec Jésus – si ami – voulait dire qui est Dieu, savez-vous ce qu’il a dit ? « Dieu est amour ». C’est beau. Qui est Dieu ?
[Les enfants] C’est l’amour !
Plus fort !
[Les enfants] C’est l’amour !
Dieu est amour. Et nous nous allons vers la lumière pour trouver l’amour de Dieu. Mais l’amour de Dieu est au-dedans de nous, même dans les moments d’obscurité ? Il y a l’amour de Dieu ici, caché ? Oui toujours ! L’amour de Dieu ne nous quitte jamais. Il est toujours avec nous Nous avons confiance dans cet amour, n’est-ce pas ?
[Les enfants] Oui !
Je vous remercie pour votre visite, je suis content de vous avoir rencontré, de nous être rencontrés tous ensemble. Je suis si content.
[Les enfants] Nous aussi !
Vous aussi ?
[Les enfants] Nous aussi !
Est-ce qu’il y en a un qui n’est pas content ?
[Les enfants] Non !
Ah c’est bien. Très bien, très bien …
[Les enfants] Nous sommes tous contents … nous t’aimons !
Merci beaucoup ! Maintenant je prierai le Seigneur pour vous, pour qu’il fasse de vous petits garçons, petites filles, jeunes gens, jeunes filles, des hommes, des femmes qui font grandir l’amour. Quand l’amour de Dieu grandit, tout va bien. Maintenant je voudrais vous donner la bénédiction. Chacun d’entre vous pense dans son cœur aux personnes qu’il aime, pour qu’elles soient bénies.
[Bénédiction]
C’est bien … Et il n’y a pas une autre chanson ?
[Les enfants] Si … !
Chantons en une autre …. !
© Traduction de Zenit, Hugues de Warren