Saint Jean-Paul II a voulu dédier ce Dimanche à la divine Miséricorde. En effet, à la fin de cette Octave, le Christ ressuscité montre la blessure de son Cœur (source de la Miséricorde), et Il confie à ses disciples le ministère de la Miséricorde : « Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie […] Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 21-23).
Ce dimanche présente aussi « l’incrédulité de saint Thomas » : la Miséricorde du Seigneur se penche sur ce disciple si revêche, et qui nous ressemble tant dans nos difficultés à croire…
L’intégralité de cette Lectio Divina est disponible en ligne.
Lumière sur les Lectures
L’Évangile du jour (Jn 20,19-31) est construit en trois temps bien marqués : la première apparition de Jésus aux disciples – soir du premier dimanche -, puis celle à Thomas – huit jours après, comme ce dimanche de fin d’Octave -, et le commentaire de l’évangéliste, qui veut transmettre la foi en décrivant les signes de Jésus.
La distance est immense entre les Apôtres, qui ont vu Jésus ressuscité, et les lecteurs de l’Evangile que nous sommes : nous n’avons pas vu physiquement Jésus… L’épisode de Thomas vient justement combler ce fossé en nous montrant le Seigneur qui vient au secours de l’incrédulité de son disciple, et loue la foi de tous les futurs chrétiens : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».
Merci, Thomas, pour ta spontanéité et ta sincérité qui rejoignent nos doutes ! Jean-Paul II commentait ainsi son attitude :
« Il a demandé des preuves, les mêmes qu’avaient eues les autres. Ce qu’ils lui disaient ne lui suffisait pas. Il voulait se faire une conviction personnelle, voir de ses yeux, toucher de ses mains. Et il a obtenu ce qu’il demandait. Son « incrédulité » est devenue en un certain sens une preuve supplémentaire, comme on l’a souligné bien des fois. […] Thomas l’incrédule est devenu d’une certaine manière le porte-parole de la certitude de la résurrection. » (1)
Pour la méditation
Les Apôtres verrouillés dans le Cénacle, le matin de Pâques : une attitude de repli qui nous tente. Nous voyons les vicissitudes et persécutions que l’Église vit aujourd’hui (pensons aux chrétiens du Moyen Orient) ; la vie des nations avec son cortège d’affrontements, de faux espoirs et de luttes intestines (revoyons l’histoire du siècle passé) ; notre vie familiale avec ses difficultés et ses tensions, ballottée par tant de vents contraires… Sans parler des épreuves internes qui nous affligent périodiquement.
Chacun d’entre nous voudrait alors se cacher avec les disciples dans le Cénacle, et se protéger d’une histoire si hostile ; mais c’est là que le Seigneur vient à notre rencontre, qu’il fait sauter les verrous et nous dit « la paix soit avec vous ! ». Sa Miséricorde se penche sur nos peurs et notre incrédulité, elle vient panser nos plaies et cicatriser nos blessures :
« Ce message réconfortant s’adresse en particulier à celui qui, touché par une épreuve particulièrement dure ou écrasé par le poids des péchés commis, a perdu toute confiance dans la vie et est tenté de céder au désespoir. C’est à lui que se présente le visage doux du Christ, c’est sur lui qu’arrivent ces rayons qui partent de son cœur et qui illuminent, réchauffent, indiquent le chemin et diffusent l’espérance. Combien d’âmes a déjà réconfortées l’invocation : « Jésus, j’ai confiance en Toi ! », que la Providence a suggérée à Sœur Faustyna ! Cet acte simple d’abandon à Jésus dissipe les nuages les plus épais et fait pénétrer un rayon de lumière dans la vie de chacun. » (2)
Résolution
Répétons souvent, humblement, cette invocation si puissante qui nous mène droit au Ciel : Jésus, j’ai confiance en Toi !
L’intégralité de cette Lectio Divina est disponible en ligne.
(1) Jean-Paul II, Regina Coeli, 22 avril 1979.
(2) Jean-Paul II, Homélie pour la canonisation de Sœur Maria Faustyna Kowalska, 30 avril 2000.