Pour prier Jean-Paul II de façon spéciale, en l’anniversaire de sa mort – de sa « naissance au Ciel » ! -, vous pouvez faire maintenant un pèlerinage virtuel sur sa tombe.
Et ceci grâce à la webcam placée dans la basilique Saint-Pierre. On y accède à partir du site de l’Etat de la Cité du Vatican, ici.
Le pape qui a diffusé dans le monde le message de la Miséricorde divine confié par le Christ à sainte Faustine Kowalska, est « entré dans la vie », le samedi 2 avril 2005 à 21 h 37, c’est-à-dire après les premières vêpres du dimanche de la Miséricorde, institué par lui.
Le cardinal Stanislas Dziwisz venait de présider la messe anticipée de ce dimanche dans la chambre du pape souffrant.
Il raconte, dans « ‘Laissez-moi m’en aller » (Parole et Silence, 2006), la messe du jeudi 31 mars: « A la fin de l’après-midi, la messe fut célébrée au pied du lit du pape. Celui-ci concélébrait les yeux mi-clos mais, au moment de la consécration, il souleva faiblement son bras droit deux fois, pour le pain et le vin. Il ébaucha en outre le geste de battre sa poitrine au moment de l’Agnus Dei. » (p. 96)
Puis, toujours au cours de la messe, le cardinal Marian Jaworski lui donna le sacrement des malades. A 19 h 17, Jean-Paul II reçut la communion.
A la fin de la messe, les secrétaires et les soeurs baisèrent la main du pape. En les appelant par leur nom il dit: « pour la dernière fois ». Puis ce fut le tour des médécins et des infirmières. Il demanda ensuite de célébrer « l’heure eucharistique » de méditation et de prière.
Le lendemain, vendredi 1er avril, à 6 h du matin, messe, avec l’étole et la croix pectorale: Jean-Paul II était « conscient et serein ». Vers 7 h 15, méditation du Chemin de Croix: il faisait le signe de la croix à chaque station. Puis prière de l’office de Tierce.
Mais le cadre clinique s’aggravait, avec une triple insuffisance, cardiaque, respiratoire et rénale. Une prière continuelle entourait le pape qui s’en allait et dont personne ne voulait qu’il s’en aille.
Le samedi 2 avril, à 7 h 30, messe dans la chambre, mais le malade pour la première fois est parfois « absent ». La fièvre reprit en fin de matinée. Vers 15 h 30, avec difficulté, il demanda, en polonais qu’on le « laisse s’en aller vers le Seigneur ».
Il glissa dans le coma vers 19 h. Et c’est à 20 h que commença la messe de la fête de la Miséricorde divine, accompagnée de chants en polonais. Place Saint-Pierre, la foule en prière accompagnait son départ. Jean-Paul II remit son âme à Dieu à 21 h 37. Auprès de lui, son cercle rapproché entonna le Te Deum. Et la lumière à la fenêtre annonça que sa mission était accomplie. Qu’il était dans la lumière de Dieu.
Dans son homélie pour la messe de ses funérailles, le 8 avril 2005, place Saint-Pierre, le cardinal doyen du collège cardinalice, Joseph Ratzinger, allait en quelque sorte le canoniser à l’avance en disant: « Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu’il nous voit et qu’il nous bénit. Oui, puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t’a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur. »
Le « Santo Subito » scandé sur la place semblait plutôt une proclamation de la conviction du Peuple de Dieu qu’une demande faite à l’Eglise.
Le cardinal Ratzinger a synthétisé ce jour-là l’héritage à la fois marial et miséricordieux laissé par le pape Jean-Paul II, qu’il allait lui-même contribuer à transmettre après son élection comme Successeur de Pierre, le 19 avril: « Divine miséricorde : le Saint-Père a trouvé le reflet le plus pur de la miséricorde de Dieu dans la Mère de Dieu. Lui, qui tout jeune avait perdu sa mère, en a d’autant plus aimé la Mère de Dieu. Il a entendu les paroles du Seigneur crucifié comme si elles lui étaient personnellement adressées: «Voici ta Mère». Et il a fait comme le disciple bien-aimé : il l’a accueillie au plus profond de son être (eis ta idia : Jn 19, 27) – Totus tuus. Et de cette Mère il a appris à se conformer au Christ. »