Toute rencontre avec Jésus change la vie et remplit de joie

Le pape annonce la « fête du pardon »

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« Toute rencontre avec Jésus nous change la vie, toute rencontre avec Jésus nous remplit de joie » : le pape a fait répéter à la foule, place Saint-Pierre, ces deux phrases à l’occasion de l’angélus dominical, place Saint-Pierre, ce dimanche 23 mars, à midi.

Le pape a en effet présidé la prière de l’angélus comme chaque dimanche, et il a commenté l’Evangile de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine.

Le pape y lit le mystère de la miséricorde : « Elle est allée prendre l’eau du puits, et elle a trouvé l’autre eau, l’eau vive de la miséricorde qui jaillit en vie éternelle. »

Il a souligné comment Jésus refuse les préjugés : « Il surmonte les barrières d’hostilité qui existaient entre juifs et samaritains et rompt les schémas de préjugés vis-à-vis des femmes ».

Le pape a aussi mentionné la Journée mondiale contre la tuberculose et ce qu’il a appelé la « fête du pardon » organisée au Vatican, dans Rome et dans le monde sous le nom de « 24 heures pour le Seigneur », une célébration pénitentielle spéciale, avec prière et confessions de jour et de nuit.

Voici notre traduction intégrale de l’allocution du pape François avant et après l’angélus.

A.B.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour!

L’Evangile d’aujourd’hui nous présente la rencontre de Jésus avec la femme samaritaine, qui a eu lieu à Sichar, auprès d’un puits ancien où la femme se rendait tous les jours pour puiser de l’eau. Ce jour-là, elle y trouva Jésus, assis « fatigué par son voyage » (Jn 4,6). Il lui dit immédiatement : « Donne-moi à boire » (v. 7). De cette façon, il surmonte les barrières d’hostilité qui existaient entre juifs et samaritains et rompt les schémas de préjugés vis-à-vis des femmes. La simple demande de Jésus est le début d’un dialogue franc, grâce auquel, avec une grande délicatesse, il entre dans le monde intérieur d’une personne à laquelle, selon les schémas sociaux, il n’aurait pas même dû adresser la parole. Mais Jésus le fait ! Jésus n’a pas peur. Lorsqu’il voit une personne, il avance, parce qu’il aime. Il nous aime tous. Face à une personne, il ne s’arrête jamais en raison de préjugés. Jésus la place devant la situation, sans la juger, mais en lui faisant sentir qu’elle est considérée, reconnue, et en suscitant ainsi en elle le désir d’aller au-delà de la routine quotidienne.

La soif de Jésus n’était pas tant une soif d’eau mais de rencontrer une âme devenue aride. Jésus avait besoin de rencontrer la Samaritaine pour lui ouvrir le cœur : il lui demande à boire pour mettre en évidence la soif qu’il y avait en elle. La femme est frappée par cette rencontre : elle adresse à Jésus ces questions profondes que nous avons tous en nous, mais que souvent nous ignorons. Nous aussi nous avons tellement de questions à poser, mais nous ne trouvons pas le courage de les poser à Jésus ! Le carême, chers frères et sœurs, est un temps favorable pour regarder en nous, pour faire émerger nos besoins spirituels les plus vrais, et demander l’aide du Seigneur dans la prière. L’exemple de la Samaritaine nous invite à nous exprimer ainsi : « Jésus, donne-moi cette eau qui étanchera ma soif pour l’éternité. »

L’Evangile dit que les disciples furent stupéfiés que leur Maître parle avec cette femme. Mais le Seigneur est plus grand que les préjugés, c’est pourquoi il n’a pas eu peur de s’arrêter avec la Samaritaine : la miséricorde est plus grande que le préjugé, et Jésus est tellement miséricordieux, tellement ! Le résultat de cette rencontre près du puits a été que la femme a été transformée : « elle laissa son amphore » (v. 28), avec laquelle elle venait prendre l’eau, et elle a couru dans la ville pour raconter son expérience extraordinaire. « J’ai trouvé un homme qui m’a dit toutes les choses que j’ai faites. Ne serait-il pas le Messie ? » Elle était enthousiaste.  Elle est allée prendre l’eau du puits, et elle a trouvé l’autre eau, l’eau vive de la miséricorde qui jaillit en vie éternelle. Elle a trouvé l’eau qu’elle cherchait depuis toujours ! Elle a couru au village, ce village qui la jugeait, la condamnait, la refusait, et elle annonce qu’elle a rencontré le Messie ; quelqu’un qui a changé sa vie. Parce que toute rencontre avec Jésus change notre vie, toujours. C’est un pas en avant, un pas qui rapproche de Dieu. Et ainsi, toute rencontre avec Jésus nous change la vie. Toujours, toujours comme cela.

Dans cet Evangile, nous trouvons nous aussi un stimulant pour « laisser notre amphore », symbole de tout ce qui est apparemment important, mais qui perd sa valeur face à « l’amour de Dieu ». Nous en avons tous une, ou plus d’une ! Je vous le demande, à vous et à moi : « Quelle est ton amphore intérieure, celle qui te pèse, qui t’éloigne de Dieu ? » Mettons-la un peu de côté, et nous entendons, dans notre cœur, la voix de Jésus qui nous offre une eau différente, une eau qui nous rapproche du Seigneur. Nous sommes appelés à redécouvrir l’importance et le sens de notre vie chrétienne, qui a commencé par le baptême et, comme la Samaritaine, à témoigner devant nos frères. [Témoigner] de quoi ? De la joie ! Témoigner de la joie de la rencontre de Jésus, parce que j’ai dit que toute rencontre de Jésus change la vie, et aussi que toute rencontre de Jésus nous remplit de joie, cette joie qui vient de l’intérieur. Et le Seigneur est ainsi. Et raconter tant de choses mystérieuses que le Seigneur sait faire dans notre cœur, quand nous avons le courage de laisser de côté notre amphore.

Paroles du pape François après l’angélus

Chers frères et sœurs,

Maintenant, rappelons-nous deux phrases : toute rencontre avec Jésus nous change la vie et toute rencontre avec Jésus nous remplit de joie. Nous le disons ensemble ? Toute rencontre avec Jésus nous change la vie, toute rencontre avec Jésus nous remplit de joie. Il en est ainsi.

Demain, c’est la Journée mondiale de la tuberculose : prions pour toutes les personnes frappées par cette maladie, et pour ceux qui les soutiennent de différentes façons.

Vendredi et samedi prochains, nous vivrons un moment pénitentiel spécial, appelé « 24 heures pour le Seigneur ». Il commencera vendredi après-midi par la célébration dans la basilique vaticane. Et puis, pendant la nuit, des églises du centre de Rome seront ouvertes pour la prière et pour les confessions. Ce sera – on peut l’appeler ainsi – ce sera la fête du pardon, qui aura lieu aussi dans de nombreux diocèses et de nombreuses paroisses du monde. Le pardon que le Seigneur nous donne doit être fêté, comme l’a fait le père de la parabole du fils prodigue, lequel, lorsque le fils est revenu chez lui, a fait la fête, en oubliant tous ses péchés. Ce sera la fête du pardon.

Et maintenant je vous salue tous de tout cœur, fidèles de Rome et pèlerins de nombreux pays, en particulier ceux de Zagreb et Zadara, en Croatie, et de Bocholt, en Allemagne ; l’école “Capitanio” de Seto-Shi, au Japon; les étudiants de l’Illinois (Etats-Unis) et  ceux de Ferrol (Espagne).

Je salue particulièrement les coureurs et les organisateurs du marathon, ce bel événement sportif de notre ville.

Je salue la communauté du Collège pontifical germano-hongrois, les responsables nationaux de la FUCI (universitaires catholiques, ndlr), les catéchistes venus pour le cours sur « Art visuel et catéchèse » et les participants du congrès intitulé : « Dans l’enfant à naître le visage de Jésus ».

Une pensée va aux groupes de fidèles d’Altamura, Matera, Treviglio, Florence, Salerne, Venise, Santa Severina et Verdellino; aux jeunes de Cem
bra et Lavis, et à ceux de Conversano; aux enfants de Vallemare (Pescara); aux scouts de Castel San Pietro; aux étudiants de Cagliari et de Gioia Tauro; au groupe des jeunes de 14 ans de Milan. Enfin, je salue le Centre de service pour le bénévolat de Sardaigne ; le cercle des ACLI (Action catholique, ndlr) de Masate, l’Association « Famille Murialdo », de Naples; la Police Municipale d’Orvieto.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et un bon déjeuner. Au revoir !

Traduction de Zenit, Anita Bourdin

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