Le martyrologe romain fait mémoire, le 18 mars, entre autres, de la bienheureuse religieuse française Marthe Le Bouteiller (1816-1883), témoin de la miséricorde divine.
Aimée Le Bouteiller est née à Percy, dans le diocèse de Coutances, troisième d’une famille de cultivateurs qui comptera quatre enfants. C’est à l’école voisine que se dessina sa vocation religieuse, sous l’influence de la directrice.
Et, à vingt-quatre ans, elle entra chez les Sœurs des Ecoles chrétiennes de la Miséricorde, fondées par sainte Marie-Madeleine Postel (1756-1846). Elle prit alors le nom de Marthe.
Mais son noviciat, dans les années 1842-1843, à La Chapelle-sur-Vire, prit un tour dramatique un jour d’hiver: en rinçant des draps, elle tombe dans la rivière.
Elle reste paralysée et elle craint d’être renvoyée. Mère Marie-Madeleine la console, l’aide, l’encourage et quelques semaines plus tard, Sœur Marthe retrouve l’usage de ses jambes. Cette guérison unit ces deux femmes par des liens spirituels et humains très forts.
Pendant quarante ans, elle occupa humblement les tâches de cuisinière ou de jardinière. En tout, elle devint un modèle de religieuse, illustrant par sa vie cette recommandation de la fondatrice: « ne faites rien par crainte, faites tout par amour ».
Elle mourut, entourée de l’amour de toute sa communauté et des fidèles de leur paroisse, à Saint-Sauveur-le-Vicomte, le 18 mars 1883: elle avait 66 ans.
« Sœur Marthe, une véritable Sœur de la Miséricorde, disait Jean-Paul II, le jour de sa béatification, faisait rayonner l’amour de Dieu autour d’elle. La très grande simplicité de sa vie n’empêchaient pas les autres sœurs de reconnaître sa véritable autorité spirituelle ».