Suisse : Non à la destruction ou l'instrumentalisation des embryons

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Les évêques s’opposent à un « libre marché de la procréation »

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Les évêques de Suisse protestent contre un « libre marché de la procréation » proposé par la Commission Nationale d’Ethique, dans un communiqué publié le 27 février 2014 : « Il n’est pas acceptable de faire venir à la vie des êtres humains pour ensuite les détruire, les congeler, ou les utiliser pour réaliser nos désirs les plus fous. »

La commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses réagit en effet « de manière très critique » et exprime son « malaise profond » suscité par la prise de position de la Commission nationale d’éthique (CNE) sur les procréations médicalement assistées.

Pour les évêques, le texte « déconstruit totalement le vivre ensemble pour ne proposer qu’une éthique libérale minimale et utilitariste », en résumé un « libre marché de la procréation ».  

Ils soulignent le paradoxe interne des recommandations de la CNE : « Faire venir à la vie des êtres humains pour ensuite les détruire. » En effet, « la fécondation in vitro (FIV) impliquant l’obtention d’embryons à l’extérieur du corps humain entraîne inévitablement la destruction de nombre d’entre eux ainsi que leur instrumentalisation ».

Les évêques dénoncent notamment « le tri et la sélection de ces embryons par le diagnostic préimplantatoire (DPI) que la CNE presse d’accepter ». « Il n’est pas acceptable de faire venir à la vie des êtres humains pour ensuite les détruire, les congeler, ou les utiliser pour réaliser nos désirs les plus fous », poursuit le texte.

Les évêques dénoncent aussi la porte ouverte « à la pratique très contestée de la gestation pour autrui » qui « bafoue la dignité de l’embryon envoyé se développer dans un ventre étranger » et « la dignité de la femme qui va vendre non seulement son corps mais un élément spécifique de son identité féminine, qui est d’être le réceptacle du premier développement d’une vie humaine et des liens inaliénables qui se tissent à cette occasion ».

En résumé la Commission de bioéthique « rejette la quasi-totalité des propositions de la CNE qui participent d’une vision libérale individualiste du corps social ainsi que de l’illusion de maîtriser des processus dont le sens profond ultimement nous échappe ».

Evoquant « les souffrances autour de la possibilité ou de l’impossibilité de procréer », elle met cependant en garde : « nous avons tous la responsabilité de les atténuer mais pas à n’importe quel prix. Une société où tout ce qui satisfait les désirs individuels est permis ne devient pas forcément plus humaine mais court le risque majeur d’une déstructuration et d’une perte du sens du bien commun. »

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ZENIT Staff

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