"J'aime être un pasteur au milieu des brebis"

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Par le card. Brenes Solorzano

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« J’aime être un pasteur au milieu des brebis », confie le cardinal Leopoldo José Brenes Solórzano, archevêque de Managua, capitale du Nicaragua, créé cardinal par le pape François, le 22 février 2014.

Lors des traditionnelles visites de courtoisie, après la cérémonie du consistoire, Zenit a rencontré le nouveau cardinal, au milieu des familles et amis venus saluer leurs cardinaux dans la salle Paul VI, dans un climat de fête, entre vœux et photos de groupes.

Le cardinal raconte aux lecteurs comment, durant les journées du consistoire extraordinaire sur la famille (20-21 février), le pape a donné un exemple de « vraie humilité » : le pape est « un homme qui marque une époque ».

« On disait des cardinaux qu’ils étaient les ‘princes de l’Eglise’ mais aujourd’hui le Saint-Père nous a dit que nous devons être des pasteurs  qui marchent devant leurs brebis, derrière elles et au milieu d’elles », explique-t-il.

« J’aime être un pasteur au milieu de ses brebis », a répondu la cardinal au pape François : « quand on est au milieu, on un véritable échange d’expérience a lieu avec les personnes  ». Et, a-t-il ajouté en plaisantant, provoquant le rire du pape : « comme les personnes apportent de la nourriture, des boissons et des gâteaux, le pasteur en profite pour bien manger et être bien accompagné… ».

Pour le cardinal qui l’a connu avant son élection, « François est un travailleur infatigable. Il a coordonné la rédaction du document d’Aparecida et nous a fait travailler rapidement. Il lui arrivait de ne pas dormir pour travailler. Un matin, par hasard, je l’ai rencontré alors que m’apprêtais à entrer dans la chapelle et lui il sortait de la salle des actes… Il passait toute la nuit à travailler. C’est un homme très proche des gens ».

Le cardinal Brenes Solorzano évoque aussi « la très belle expérience » du consistoire : « Je remercie le Seigneur, je ne m’attendais pas à cette nomination, car le Nicaragua a déjà un cardinal. Malgré cela, le Saint-Père a été inspiré par l’Esprit Saint et nous voici ici, comme je dis, pour infuser de l’enthousiasme dans cette nouvelle évangélisation et faire de l’Eglise pèlerine en Amérique Latine et dans le monde d’aujourd’hui, une Eglise qui vit dans un état permanent de mission ».

Au Nicaragua, l’Eglise travaille auprès « des jeunes et des enfants » mais elle donne également «de l’impulsion » aux paroisses pour qu’elles aient des équipes d’animation missionnaire : « Aujourd’hui tous nos diocèses vivent dans cet état permanent de mission… une Eglise de disciples et missionnaires de Jésus Christ », poursuit le cardinal qui précise que les célébrations du centenaire de la province ecclésiastique de son archidiocèse sont « un travail d’évangélisation ».

Avec émotion, le cardinal revient aussi sur sa rencontre surprise avec le pape émérite Benoît XVI, présent au consistoire : « Vous vous souvenez de m’avoir remis le pallium ? », lui a-t-il demandé. Et Benoît XVI a répondu : « oui, c’était là, il y a neuf ans. »

Le pape émérite l’a félicité pour ce nouveau défi et lui a promis ses prières, sa proximité, en lui demandant de prier avec lui. « Benoît XVI a été un homme très proche de moi », ajoute le cardinal.

Le cardinal rappelle qu’il a été nommé évêque le 1er avril 2005, quelques jours avant le décès du pape Jean Paul II. Il a reçu son pallium des mains du pape Benoît XVI, le 29 juillet suivant.

« J’ai eu beaucoup d’attention à son égard et je sais que lui aussi sentait beaucoup ma proximité. En 2007 je suis venu parler avec lui et les secrétaires m’ont préveny : vous avez 15 minutes… Or, quand je me suis trouvé dans son bureau, nous avons parlé pendant plus de 35 minutes, dans une ambiance très accueillante ».

Traduction d’Océane Le Gall

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Rocío Lancho García

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