Le martyrologe romain fait mémoire, le 19 février, du saint évêque italien Barbat de Bénévent (v.612-682).
C'est en effet dans sa ville natale, Bénévent, en Italie du Sud, qu'il devint prêtre puis évêque. Bénévent lui doit d'avoir résisté au siège mené par l'empereur Constant II de Byzance. L'évêque visitait lui-même les blessés et soutenait le moral de la population affamée.
Le paganisme recula sous son épiscopat. Annonçant l'Evangile aux Lombards qui venaient d'envahir le duché, il les convainquit d'abandonner leurs pratiques superstitieuses.
Enfin, au sein même de la communauté chrétienne, il dut lutter contre l'hérésie du "monothélisme", du grec "monos" un seul, et "thélè", volonté.
Les tenant du "monothélisme" affirmaient en effet que le Christ n'avait qu'une volonté, tandis que le mystère de l'Incarnation implique que le Christ ait exercé sa volonté humaine et sa volonté divine.
Les Pères de l'Eglise appuient cette affrmation notamment sur les récits évangéliques de l'agonie de Jésus à Gethsémani. Au bout de la lutte, la volonté humaine du Christ consent au dessein d'amour de Dieu, qui passe par la Croix, pour entraîner l'humanité dans sa Résurrection.
Le monothélisme a été condamnné en 681 lors du VIe concile œcuménique de Constantinople, auquel saint Barbat a participé.