Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de sainte Dympna, vierge et martyre (VIIe s.).
Elle est particulièrement honorée dans le Limbourg belge, au sanctuaire de Gheel, près d’Anvers. Un admirable centre de soins pour les maladies mentales, pionnier dans l’accueil des patients “en communauté”, dans des familles y a été construit. Pourquoi?
D’après une légende populaire – il n’existe aucune source historique directe sur sa vie -, Dymphna était la fille d’un chef irlandais païen. Elle avait quatorze ans à la mort de sa mère. Son père, Damon, envoya des messagers à la recherche d’une noble dame ressemblant à sa femme et qui aurait accepté de l’épouser, en vain. Certains conseillers malveillants lui suggérèrent d’épouser sa fille.
Dymphna s’enfuit, avec l’aide de son confesseur, le futur saint Géréberne, et deux amis. Mais les fugitifs furent rattrapés en Belgique, et le prêtre fut décapité. Damon ne réussit pas à la convaincre sa fille de l’accompagner en Irlande et il la décapita également.
Dès le VIIe siècle, Dympna fut honorée comme martyre pour avoir défendu sa pureté au prix de sa vie. Ses reliques furent retrouvées à Gheel, au XIIIe siècle, et auprès d’elle, de nombreux miracles se produisirent, en particulier des guérisons d’affections mentales ou d’épilepsie. Elle est invoquée pour les personnes souffrant d’afflictions nerveuses ou mentales.