Lorsque le christianisme est déclaré "religion perverse"

Une histoire extraordinaire

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Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de saint Protais Chong Kuk-bo, martyr coréen (+1839).

Ce chrétien de Corée fait partie des 103 martyrs – dont dix missionnaires français – canonisés par Jean-Paul II à Séoul le 6 mai 1984. Après avoir tout d’abord cédé devant la persécution, il confessa la foi chrétienne et mourut en prison, des suites des tortures subies, sans jamais se reprendre. 

La pénétration du christianisme en Corée est un cas extraordinaire dans l’histoire de l’Eglise: elle fut l’oeuvre de laïcs, et vint de Chine. Le jeune Yi Seung Hoon faisait partie de l’ambassade coréenne venant chaque année payer tribut à l’empereur de Chine. En 1784, poussé par son ami Yi Byok, il voulut se procurer des livres de religion auprès des missionnaires se trouvant à Pékin.

Instruit dans le christianisme, il fut baptisé, prit le nom de Pierre, et il revint dans son propre pays comme catéchiste. Cinq ans plus tard, la communauté coréenne comptait mille membres et elle avait besoin d’un prêtre. Dix ans plus tard, le 23 décembre 1794, un prêtre chinois, Jacques Chu, apportait la première communion à quelque quatre mille chrétiens.

Mais la persécution se déchaîna en 1802: le christianisme était déclaré « religion perverse ». Pierre Seung Hoon et Jacques Chu furent les premiers martyrs. De grandes persécutions allaient sévir en 1839, 1846 et 1866. Plus de dix mille chrétiens témoignèrent du Christ jusqu’au sang.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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