A la veilel du Premeir vendredi du mois de mai, voici l’Heure Sainte du jeudi 2 mai 2013, proposée aux lecteurs de Zenit les chapelains du sanctuaire du Coeur du Christ de Paray-le-Monial (France) avec des extraits de l’Encyclique du pape Pie XII sur le Sacré-Coeur, « Haurietis aquas in gaudio » (15 mai 1956).
Exposition du Saint Sacrement
Chant :
Seigneur Jésus, tu es présent dans ton Eucharistie,
Dans cette hostie nous t’adorons et nous te magnifions.
I- Jésus fut troublé en son esprit et il attesta : “En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera.” Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait. Un de ses disciples, celui que Jésus aimait, se trouvait à table tout contre Jésus. Simon-Pierre lui fait signe et lui dit : “Demande quel est celui dont il parle.” Celui-ci, se penchant alors vers la poitrine de Jésus, lui dit : “Seigneur, qui est-ce ?” Jésus répond : “C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper.” Trempant alors la bouchée, il la prend et la donne à Judas, fils de Simon Iscariote. Après la bouchée, alors Satan entra en lui. Jésus lui dit donc : “Ce que tu fais, fais-le vite.” Mais cela, aucun parmi les convives ne comprit pourquoi il le lui disait. Comme Judas tenait la bourse, certains pensaient que Jésus voulait lui dire : “Achète ce dont nous avons besoin pour la fête”, ou qu’il donnât quelque chose aux pauvres. Aussitôt la bouchée prise, il sortit ; il faisait nuit. (Jean 13, 21-30)
Rien (…) ne s’oppose à ce que nous adorions le Cœur très sacré de Jésus-Christ en tant que participation et symbole naturel et très expressif de cet amour inépuisable que notre divin Rédempteur ne cesse d’éprouver à l’égard du genre humain. Bien qu’il ne soit plus soumis aux vicissitudes de cette vie mortelle, il n’en continue pas moins de vivre et de battre, il est uni d’une façon indissoluble à la Personne du Verbe divin, et, en elle et par elle, à la volonté divine. C’est pourquoi, puisque le Cœur du Christ déborde d’amour divin et humain, et qu’il est rempli des trésors de toutes les grâces que notre Rédempteur a acquis durant sa vie par ses souffrances et par sa mort, il est la source éternelle de cet amour que son Esprit répand dans tous les membres de son Corps mystique. (HA 42)
Prière :
Ô Dieu, notre Père qui es aux cieux, Tu as tant aimé le monde que Tu as envoyé ton Fils unique pour effacer notre péché. En toute confiance, nous nous réfugions dans ce Cœur qui nous sauve. Emplis-nous abondamment de cette vie qu’Il est venu nous apporter. Lui qui vit et règne avec Toi pour les siècles des siècles. Amen.
Silence
Chant :
Voici ce cœur, qui a tant aimé les hommes.
Voici ce cœur, qui s’est livré pour le monde.
Mon cœur en moi est bouleversé,
Toutes mes entrailles frémissent.
Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère,
Car je suis Dieu et non pas homme.
II- Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : “C’est achevé” et, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – car ce sabbat était un grand jour -, demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, quand ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi vous croyiez. Car cela est arrivé afin que l’Écriture fût accomplie : Pas un os ne lui sera brisé. Et une autre Écriture dit encore : Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. (Jean 19)
Le Cœur très sacré de Jésus (…) est devenu comme un instrument de la divinité (…) pour accomplir les œuvres de la grâce et de la toute-puissance divine ; (Il) est le symbole légitime de cette immense charité dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique avec l’Église par son sang : » Il a souffert par amour, pour faire de l’Église son épouse. » C’est donc du Cœur blessé de notre Rédempteur qu’est née l’Église, comme dispensatrice du sang de la Rédemption, et c’est aussi de lui que coule avec abondance la grâce des sacrements où les fils de l’Église puisent la vie suprême, comme nous le lisons dans la sainte liturgie ; « C’est du Cœur transpercé que l’Église, épouse du Christ, prend naissance…, qui de ton Cœur donne la grâce. »
De ce symbole (…) le Docteur commun écrit (…) : » Du côté du Christ a coulé l’eau pour nous laver, le sang pour nous racheter. C’est pourquoi le sang concerne le sacrement de l’Eucharistie, et l’eau le sacrement du Baptême ; lequel cependant, a le pouvoir de laver par la vertu du sang du Christ. » Ce qui est écrit ici du côté du Christ, ouvert par le soldat, doit également être dit de son Cœur qui a été atteint par le coup de lance donné par lui pour s’assurer de la mort de Jésus-Christ crucifié. C’est pourquoi la blessure du Cœur très sacré de Jésus, qu’avait déjà quitté cette vie mortelle, restera pendant le cours des siècles l’image vivante de cet amour, manifesté de plein gré, par lequel Dieu a donné son Fils unique pour racheter les hommes ; amour dont le Christ nous a tous aimés si fortement qu’il s’est immolé pour nous sur le calvaire en hostie sanglante : » Le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu, pour nous, comme une oblation et un sacrifice d’agréable odeur. » (HA 39)
Prière :
Ô Dieu, notre Père du ciel, Tu nous as donné la source du salut dans le Cœur de ton Fils. Conduis-nous à la vie éternelle par sa Croix et sa Résurrection. Nous te le demandons par le Christ notre Seigneur qui vit et règne avec Toi pour les siècles. Amen.
Silence
Chant :
Voici ce cœur, qui a tant aimé les hommes.
Voici ce cœur, qui s’est livré pour le monde.
Quand les soldats vinrent à Jésus, il était déjà mort.
L’un d’eux, avec sa lance, lui perça le côté.
Et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
« Ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé. »
III- “Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger.” (Matthieu 11, 28-30)
Mais, parmi ceux qui ont promu ce mode très noble de religion, il faut assurément faire une place spéciale à sainte Marguerite-Marie Alacoque, qui, avec le bienheureux Claude de la Colombière, son directeur spirituel, réussit, par son zèle remarquable, à ce que soit établi ce culte, qui prit tant d’extension, à la grande admiration des fidèles, et que, à cause de ses propriétés d’amour et de réparation, il soit distingué des autres formes de la piété chrétienne.
Il suffit d’évoquer cette époque où se développait le culte du Cœur très sacré de Jésus pour comprendre parfaitement que son admirable progression tenait à ce qu’il convenait parfaitement à la nature de la religion chrétienne, qui est une religion d’amour. (HA 51 et 52)
Prière :
Ô Dieu, notre Père qui es aux cieux, Tu nous as révélé
l’inexprimable grandeur de ton amour dans le don de ton Fils. Tu nous as laissé dans son Cœur le trésor infini de son amour. Donne-nous une connaissance toujours plus profonde de cet amour et un amour toujours plus sincère envers ce Cœur qui nous a tant aimés – le Cœur de ton Fils qui vit et règne avec Toi pour les siècles des siècles. Amen.
Silence
Chant : Voici ce cœur, qui a tant aimé les hommes.
Voici ce cœur, qui s’est livré pour le monde.
Venez à moi, vous tous qui peinez,
Et je vous procurerai le repos.
Prenez mon joug et mettez-vous à mon école,
Car je suis doux et humble de cœur.
Tantum ergo
Bénédiction du Saint Sacrement
Louanges divines
Salve Regina
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Les prières sont extraites de l’ouvrage Dieu est Amour – Père Paul Wenisch, S.J. (Ed. ALSATIA).