Se lamenter, ce n'est pas bon pour le coeur!

Avoir confiance en Jésus dans les moments sombres

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Ce n’est pas bon pour le coeur de se lamenter: ayons confiance en Jésus car il est proche dans les moments les plus sombres, déclare en substance le pape François qui a célébré la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ce mercredi matin, 3 avril.

Le pape a commenté l’Evangile de la rencontre des deux disciples, déçus après la crucifixion, et le Christ ressuscité sur la route d’Emmaüs, en présence des employés de la Domus Romana Sacerdotalis, précise Radio Vatican.

Le pape a rappelé que tous les disciples avaient peur, après la mort de Jésus. En chemin, ils évoquaient les événements de ces derniers jours et « se lamentaient ». Le pape a insisté : « Ils ne cessaient de se lamenter, et plus ils se lamentaient, plus ils étaient fermés sur eux-mêmes, sans horizon, avec un mur devant eux ».

Leur espérance étaient déçue, ils ne voyaient que l’effondrement de ce en quoi ils avaient cru : « Et, en quelque sorte, a commenté le pape, ils cuisinaient leur vie dans le jus de leurs lamentations et ils avançaient ainsi, ils avançaient en se lamentant. Si souvent je me dis que quand ils nous arrivent des choses difficiles, lorsque la croix nous visite, nous courons ce danger de nous enfermer dans les lamentations. Et à ce moment-là aussi, le Seigneur est proche de nous, mais nous ne le reconnaissons pas. Il marche avec nous. Mais nous ne le reconnaissons pas ».

« Et si Jésus nous parle, a continué le pape, et que nous entendons de belles choses, à l’intérieur, au fond de nous, nous continuons d’avoir peur : il nous semble plus sûr de nous lamenter! C’est une forme de sécurité : voilà ma vérité, l’échec ! Il n’y a plus d’espérance. »

Mais le pape, continue Radio Vatican, a insisté : « Comme c’est beau de voir la patience de Jésus avec les deux disciples d’Emmaüs ! D’abord, il les écoute, et puis il leur explique lentement, lentement… Et puis, à la fin, il se laisse voir. Comme il l’a fait avec Marie-Madeleine au tombeau ».

Le pape en a tiré cet enseignement pour aujourd’hui: “Jésus fait ainsi avec nous: même dans les moments les plus sombres, Il est toujours avec nous, il marche avec nous. Et à la fin ils nous fait voir sa présence”.

Puis il a fait observer que « les lamentations sont mauvaises », pas seulement quand on se lamente des autres, mais aussi de nous-mêmes, quand tout nous apparaît amer : « Elles sont mauvaises parce qu’elles nous enlèvent l’espérance. N’entrons pas dans ce jeu de vivre en nous lamentant, mais si quelque chose ne va pas, réfugions-nous dans le Seigneur, et mettons en lui notre confiance ».

“Ne mangeons pas de lamentations, parce qu’elles nous ôtent l’espérance, elles enlèvent l’horizon et elles nous enferment comme d’un mur. Et l’on ne peut pas en sortir. Mais le Seigneur est patient, et il sait comment nous faire sortir de cette situation”.

C’est ce qui est arrivé, ajouté le pape, aux disciples d’Emmaüs qui l’ont reconnu à la fraction du pain : « Ayons confiance dans le Seigneur. Il nous accompagne toujours sur le chemin, même aux heures les plus sombres. Soyons sûrs que le Seigneur ne nous abandonne jamais. Il est toujours avec nous. Même dans un moment difficile ; Ne cherchons pas refuge dans les lamentations : elle nous font du mal. Elle font du mal à notre cœur ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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