« Je suis très triste et inquiet, car chaque jour nous avons un record de 10-12 personnes tuées avec violence en pleine ville. J’ai rendu visite à beaucoup de ces familles frappées par cette absurde violence, je les ai bénies, les assurant du soutien de l’Eglise », souligne l’archevêque de Karachi, au Pakistan, Mgr Joseph Coutts, dans les colonnes de l’agence vaticane Fides.
Dans la métropole portuaire du sud Pakistan, « les talibans sont très actifs ». Selon le bilan de ces 8 derniers mois, diffusé par les autorités, ce sont 1.172 personnes qui ont été tuées dans cette guerre qui a été définie une « guerre de rue ».
Selon les propos de Noel Alfonce, coordinateur diocésain de la commission « Justice et paix », confiés à fides, « Karachi est une ville sans paix et la population vit dans la hantise de la violence. Les groupes terroristes circulent librement. Dans certains quartiers de la ville, tueries et violences sont à l’ordre du jour. Le gouvernement paraît impuissant et ne parvient pas à stopper les groupes fondamentalistes et terroristes ».
« Les affrontements entre les partis politiques et leurs ailes terroristes, précise-t-il, jouent un rôle fondamental dans la guerre de sang en cours à Karachi, où les factions de talebans ont commencé à œuvrer activement ».
Les mois passés, l’agence fides avait fait état de violences ciblées et de meurtres de chrétiens à Essa Nagri, quartier ghetto où vivent 50.000 fidèles chrétiens. En septembre 2012 à Essa Nagri cinq jeunes chrétiens ont été tués par balles par des terroristes non identifiés.
Traduction d’Océane Le Gall