ROME, vendredi 2 novembre 2012 (ZENIT.org) – La première lecture de ce dimanche 4 novembre 2012 est le fameux passage du Deutéronome : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » (Deutéronome, 6, 2-6). Il n’y a pas de plus beau commandement. Dieu est infiniment aimable. Mon aumônier disait à un étudiant : « Tu dis que tu ne crois pas en Dieu. Mais Dieu, comment le vois-tu ? » A la réponse de l’étudiant, qui faisait le portrait d’un dieu arbitraire et détestable, l’aumônier a répondu : « A la bonne heure ! Tu sais, un dieu comme cela, moi non plus je n’y crois pas ! Je te félicite. C’est un faux-dieu. Tu as raison de le rejeter ». Puis il ajoutait : « Mon Dieu, le Dieu dont Jésus a révélé pleinement le visage, est un Dieu bon, un Dieu qui nous aime, un Dieu miséricordieux et qui guérit, qui console. Un Dieu proche. Qui nous connaît. Qui voit nos souffrances. Dont les commandements sont exigeants. Mais un chemin de bonheur. » Comment les enfants d’Israël seraient-ils allés à la mort en chantant le « Sh’ma Israël » au milieu des horreurs des camps nazis s’ils n’avaient pas su, au plus profond de leur douleur, que leur Dieu est bonté ? Et que seule sa bonté pourrait les consoler de l’abomination des camps d’extermination. Par Moïse, le Dieu Créateur et Maître de l’histoire a demandé à son peuple de l’écouter : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'Unique ». Mais c’est bien difficile, surtout dans notre environnement saturé de bruits. Même écouter les trois lectures de la messe du dimanche et le psaume… Alors pourquoi ne pas en lire au moins une à l’avance ? Les lire toutes, un peu chaque jour, pourquoi pas ? Pour en retenir une. En retenir un verset qui sera ensuite toute la journée – toute la semaine - le grain à moudre dans notre tête, dans notre cœur, à l’image de Marie. Pour qu’il nourrisse notre foi. Pour qu’il soit notre bouclier et notre lumière au milieu des occupations quotidiennes : « Ces commandements que je te donne aujourd'hui resteront dans ton cœur ». Et dans le cœur de tes fils : passe la parole ! J’aime ta loi Le psaume de ce dimanche dit en écho : « De quel amour j’aime ta Loi : tout le jour je la médite. Je surpasse en sagesse tous mes maîtres, car je médite sur tes exigences. Des chemins du mal je détourne mes pas ». La loi, l’esprit moderne de l’aime pas spontanément. Les hommes peuvent édicter des lois injustes. Mais le psalmiste s'écrie: "Ta loi, Seigneur, fait mes délices". Et dans ce monde de compétition, c’est finalement celui qui a ta loi dans son cœur et dans ses actes qui est le plus fort ! La deuxième lecture est tirée de l’épître aux Hébreux (He 7, 23-28). Jésus est le grand prêtre qui intercède en faveur de l’humanité à jamais. N’ayez pas peur… L’Evangile est tiré de saint Marc (12, 28-32), en écho également au Deutéronome : « Un scribe s'avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Ecoute. Alors tu pourras aimer, ton Dieu, ton frère. L’amour est la seule réponse digne de l’amour de Dieu qui se déclare. Mais écoute ! Ce qu’il murmure à ton cœur. Un ami disait à sa sœur : « La plus belle prière c’est : Seigneur, montre-moi ta tendresse ». Il avait compris que le Dieu fort, le Dieu des armées, le Dieu Créateur et maître de l’histoire, le Dieu qui donne Dix Paroles, dix commandements pour baliser notre route vers le bonheur, le Dieu d’Abraham d’Isaac et de Jacob, est un Dieu bon qui veut communiquer sa bonté. Pour que la bonté transforme le monde. Pour combattre le mal, pas de meilleur moyen que de choisir de se greffer sur la bonté de Dieu. Mais écoute. Et si tu n'entends rien, écoute encore. C'est normal, dans l'Evangile, Jésus guérit les sourds. Attends encore un peu, et tu sauras qu'il a parlé à ton coeur! La prière, c'est comme la source de Lourdes. Sur la parole de la Vierge Marie, Bernadette Soubirous creuse, l'eau est boueuse. Elle creuse encore, l'eau, progressivement, devient limpide, et comme inépuisable. Ecoute, aujourd’hui. Au moins dix minutes. Ou neuf… Mais plutôt onze, si tu as très envie que cela finisse : l’adversaire du genre humain déteste nos conversations avec le Très-Bas et insinue parfois une grande impatience au cœur, juste au moment où l’un ou l’autre va dire quelque chose d’important. La joie de la foi Un bon moyen peut-être : aider quelqu’un d’autre à écouter. Ecouter ensemble. Après avoir lu ensemble, – avec un enfant, un frère, une soeur, en famille ou en paroisse, à la fac, ou comme moi avec vous dans Zenit - un passage de l’Ecriture à haute voix, écouter ensemble son écho dans le cœur. Si l’on est chez soi, on peut commencer par bien s’installer, allumer la bougie, faire le signe de la croix, une prière à l’Esprit Saint pour pouvoir écouter, la lecture, un temps de silence. Tu t'arrêtes là où la Parole te touche. Pas besoin d'aller plus loin. Fais là ta demeure. Enfin, pourquoi pas une action de grâce, une intention de prière. Et après le signe de la croix, on souffle la bougie. Un prêtre faisait remarquer ceci à ses retraitants : « Ce n’est pas le temps qui vous manque pour prier tous les jours, c’est un lieu. Une fois que vous avez déterminé le lieu, ce sera plus facile de décider de l’heure et de la durée de votre rendez-vous avec Lui, et de vous y tenir ». Un Dominicain confiait à des jeunes: « Dire qu’il a fallu attendre le couvent pour que j’apprenne à prier l’Ecriture ! Mais cette joie doit être donnée à tous ! » La joie de la foi jaillit ainsi de la rencontre, de l’écoute apaisée. La lecture priante de l’Ecriture c’est le socle indispensable de la nouvelle évangélisation : là où le cœur de Dieu parle au cœur de chacun. Pour lire – écouter ! - tous les jours la Parole de Dieu de la liturgie ou la recevoir par courriel, le site Internet de référence est celui de l’Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF).
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Nov 02, 2012 00:00