Hélène Ginabat

ROME, jeudi 31 mai 2012 (ZENIT.org) – « Les femmes ont, dans l’Eglise, un rôle et une valeur souvent laissés dans l’ombre et que nous voulons mettre en lumière », déclare un communiqué publié mercredi 30 mai par la salle de presse du Vatican.

En effet, à partir d’aujourd’hui, jeudi 31 mai, L’Osservatore Romano s’enrichit d’un supplément consacré aux femmes, des femmes du monde entier, avec une attention particulière à leur rapport avec l’Eglise et la foi.

Ce supplément mensuel sortira le dernier jeudi de chaque mois, sous la direction de Lucetta Scaraffia, historienne, et Ritanna Armeni, journaliste. Des femmes catholiques, ou d’autres religions, y collaborent.

Concrètement, il s’agit de quatre pages présentant des informations sur la vie des femmes, sur leurs conditions de vie, sur des thèmes parfois « brûlants » les concernant, notamment la procréation, l’accès à la culture et à l’émancipation.

Dans l’Eglise, les femmes ont « un rôle et une valeur qui sont souvent laissés dans l’ombre » et le supplément souhaite « les mettre en lumière ».

Les nouvelles publiées, pour la plupart, ne sont pas relayées par les organes d’information et permettent donc un éclairage différent sur la situation des femmes aujourd’hui.

Le premier numéro est sorti aujourd’hui, 31 mai, en la fête de la Visitation, jour de la rencontre de Marie et Elisabeth et symbole séculaire de la relation entre femmes dans la culture chrétienne. Isabella Ducrot, artiste contemporaine, interprète à ce sujet quelques représentations de la rencontre entre Marie et sa cousine.

En première page, est publiée une interview de Maria Voce, présidente des Focolari, mouvement catholique qui, selon la volonté de Jean-Paul II, est toujours dirigé par une femme.

Sous le titre « En réalité, c’est une femme qui l’a écrit », Cristiana Dobner, carmélite, révèle que l’auteur d’un des grands textes de spiritualité chrétienne, « L’abandon à la Providence divine », attribué depuis des siècles au jésuite Jean-Pierre de Caussade, est en fait une femme.

L’historienne Anna Foa évoque par ailleurs les berceuses bouleversantes que les mères chantaient dans les camps d’extermination, à leurs enfants prisonniers.

On trouve aussi, dans ce numéro, un reportage sur l’engagement des religieuses contre la traite des esclaves, phénomène dans lequel sont impliquées des centaines de milliers de femmes chaque année.

En quatrième page, enfin, Sylvie Barnay, historienne française, présente la sainte du mois, Jeanne d’Arc, fêtée le 30 mai. Sur la même page, est publiée une lecture inédite de l’exposition d’œuvres d’Artemisia Gentileschi – notamment ses peintures de femmes de la Bible ou de Vierge à l’enfant – actuellement présentée à Paris, au musée Maillol.

Pour conclure, une rubrique de livres et de films, ainsi que diverses nouvelles, complètent le tableau.