ROME, mercredi 16 novembre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les catholiques à prier régulièrement les psaumes, y compris en priant les laudes, les vêpres et les complies, pour grandir dans la "foi" et la "confiance".
Ainsi, le psaume 110 (109) que le pape a médité ce matin aide-t-il à se pénétrer de la réalité de l’amour de Dieu qui l’emporte sur toute haine (cf. "Documents" pour le texte intégral en français).
Benoît XVI a en effet conclu ce mercredi 16 novembre, place Saint-Pierre, devant quelque 11.000 visiteurs, son cycle de catéchèses sur la prière des psaumes entamé le 22 juin dernier.
« Je vous invite à prier davantage les psaumes. Ils reflètent les situations concrètes de notre vie et de notre relation à Dieu, et ils nourrissent notre prière et celle de l’Église dans la Liturgie des Heures, facilitant notre marche à la suite du Christ », a déclaré Benoît XVI.
Et de préciser en italien: « Je voudrais vous inviter tous à nouveau à prier avec les psaumes, en nous habituant, pourquoi pas, à utiliser la Liturgie des Heures de l’Eglise, les laudes le matin, les vêpres le soir, les complies avant de nous endormir. Notre relation avec Dieu ne pourra qu’être enrichie dans notre chemin quotidien vers Lui et réalisée avec une plus grande foi et confiance ».
En français, le pape a rappelé que ce psaume appartient au groupe des psaumes « royaux » et qu’il est souvent cité – explicitement ou non- par les auteurs du Nouveau Testament en référence au Messie : il a en effet « été écrit pour l’intronisation d’un roi davidique ».
Pour le pape, le psaume dépasse cependant « le fait historique » et il « célèbre le Messie glorifié, victorieux de tous ses ennemis, qui siège à la droite de Dieu ».
Le Christ lui-même a donné la clef de ce psaume : « Jésus dira de lui-même devant le Sanhédrin qu’Il est le Fils de l’homme qui vient sur les nuées du ciel. Il est le vrai roi, qui vainc définitivement la mort par sa résurrection. Jésus reçoit ce pouvoir de son Père dans la dépendance et l’obéissance, devenant ainsi sur la terre le médiateur du triomphe divin sur le Mal. Engendré dès l’aurore, le Messie naît prince, « éblouissant de sainteté », apportant au peuple la vie divine et le Salut. »
Benoît XVI a expliqué la signification de la figure de Melchisédech évoqué par le psalmiste: « En Melchisédech, prêtre et roi de Salem, s’unit le pouvoir royal et sacerdotal que Jésus accomplira en le rendant parfait et éternel. Le Christ est le Grand Prêtre toujours vivant qui intercède en faveur de ceux qui s’approchent de Dieu. »
« Il nous montre que la vraie royauté, a insisté le pape, c’est de vivre dans le service et le don de soi, dans l’obéissance et l’amour jusqu’au bout. Nous aussi, devenus par la grâce de Dieu « race élue, sacerdoce royal, nation sainte », nous pourrons atteindre dans la joie les sources du Salut et proclamer au monde les merveilles de Celui qui nous « a appelés des ténèbres à son admirable lumière ! »
ASB