ROME, Mardi 4 octobre 2011 (ZENIT.org) – La Conférence des évêques catholiques américains (USCCB) annonce la création d’un comité ad hoc pour la liberté religieuse. Il sera présidé par l’évêque de Bridgeport dans le Connecticut, Mgr William Lori.
Le comité sera soutenu dans son travail par un avocat spécialisé dans le droit à la liberté religieuse et un « lobbyiste » qui gèrera les questions concernant aussi bien la liberté religieuse que le mariage.
Mgr Loro a accueilli sa nomination comme une « opportunité de travailler avec ses frères dans l’épiscopat et avec des hommes et des femmes spécialisés dans le droit constitutionnel pour défendre et promouvoir le don divin de la liberté religieuse reconnu et garanti par le Bill of Rights de la Constitution des Etats-Unis ».
« Ce comité ad hoc, a-t-il ajouté, vise à affronter les croissantes menaces à la liberté religieuse dans notre société, afin que la mission de l’Eglise puisse avancer sans obstacles et que les droits des croyants de toutes fois religieuses et des non croyants puissent être respectés ».
Dans sa lettre aux évêques annonçant la création du comité, le président de l’USCCB, Mgr Timothy Dolan, souligne que la liberté religieuse « sous ses nombreuses et diverses applications pour les chrétiens et les hommes de foi, subit de plus en plus d’attaques, un fait sans précédent aux Etats-Unis ».
« Cela vaut surtout pour un nombre toujours plus important de programmes ou de politiques du gouvernement fédéral, en violation du droit de conscience des croyants ou portant atteinte au principe de base de la liberté religieuse », relève-t-il.
« Si nous n’agissons pas maintenant, les conséquences seront graves », écrit l’archevêque américain avant de dresser une liste de questions faisant aujourd’hui l’objet de leur inquiétude.
Une de ces questions porte sur les normes des Federal Department of Health and Human Services (HHS) qui autoriseraient la couverture de la contraception (y compris les médicaments abortifs) et de la stérilisation dans tous les programmes d’assistance médicale privés, contraignant ainsi les employeurs de l’Eglise à promouvoir et payer pour des services auxquels ils s’opposent.
Les nouvelles règles ne défendent pas le droit des assureurs ou des individus à l’objection de conscience religieuse ou morale.
Autre sujet d’inquiétude pour les évêques : une demande du HHS à ce que les Services pour les migrants et les réfugiés (MRS) au sein de l’USCCB fournissent « toute la gamme de services liés à la reproduction » (avortement ou contraception) aux victimes du trafic d’êtres humains et aux mineurs non accompagnés, dans leurs accords de coopération et dans les contrats gouvernementaux.
Troisième source d’inquiétude pour l’Eglise américaine : le risque que l’Agence pour le développement interne des Etats-Unis, dépendant du département d’Etat, n’augmente de plus en plus la distribution des préservatifs dans les programmes de prévention de l’HIV, réclamant la contraception dans les programmes internationaux de soutien et développement..
Enfin, l’un desderniers sujets sensibles concerne le mariage, après l’attaque, en juillet dernier, du département pour la justice contre la Defense of Marriage Act (DOMA) qui, soutenant le mariage traditionnel, a été accusé de « bigoterie ».
Sur ce point, Mgr Dolan souligne : « Si notre enseignement sur le mariage devait nous valoir cette étiquette de ‘bigots’, surtout au tribunal, il faudra s’attendre à des conflits Etat-Eglise dans les années à venir ».
Enfin dernière inquiétude : les conséquences de la nouvelle loi de l’Etat de New York sur une redéfinition du mariage, avec une dispense religieuse réduite. Les employés de cet Etat sont déjà confrontés à une action juridique pour s’être refusés d’avaliser des unions entre personnes de même sexe.
On trouvera l’intégralité de la lettre de Mgr Dolan à l’adresse : www.usccb.org/issues-and-action/religious-liberty/upload/dolan-letter-on-religious-liberty.pdf