ROME, Jeudi 29 septembre 2011 (ZENIT.org) – Il faut répondre plus efficacement aux défis de l’éducation, ont déclaré les évêques italiens au terme de la troisième journée des travaux de leur Conseil permament.

Le porte-parole de la Conférence épiscopale italienne (CEI), Mgr Domenico Pompili, rapporte dans une déclaration, que les évêques, suite aux indications que le Saint-Siège a adressées à toutes les conférences épiscopales du monde, examinent « la première mouture du texte visant à expliquer, dans le contexte de la réalité italienne, les lignes de conduite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, concernant les abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé ».

A ce propos, a-t-il ajouté, « les avis concordent et renvoient à la nécessité d’un parcours de formation de plus en plus rigoureux pour les futures prêtres, à une meilleure écoute des victimes, et à un accompagnement des prêtres concernés, parallèlement aux sanctions pénales prévues ».

Les Orientations pastorales pour la décennie 2010-2020, publiées le 28 octobre de l’année dernière, sous le titre « Eduquer à la vie selon l’Evangile », a fait l’objet d’une attention particulière.

Enfin, le porte-parole de la CEI a fait état de l’approbation par les évêques d’un texte sur les Lineamenta du prochain synode des évêques qui aura lieu au Vatican du 7 au 20 octobre 2012 sur le thème : « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».

Parmi les autres sujets abordés par les membres du Comité permanent de la CEI, lesscandales sexuels et financiers au sein de la classe politique italienne, qui ternissent l'image du pays.

À l'ouverture des travaux, lundi dernier, le président de la CEI, le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, a déploré les comportements, « tristes et dérisoires, contraires à la dignité publique » qui font la une, quotidiennement, des médias italiens, alors que le pays affronte une grave crise économique.

« Trop de personnalités politiques jugent que la fin justifie les moyens et sont prêts à tout pour obtenir le succès », a dénoncé le cardinal avant de rappeler que « la classe politique a de grandes responsabilités morales et doit donner l'exemple, en raison de son indéniable influence sur la culture et l'éducation, notamment auprès des jeunes ».

Enfin, à propos de la crise économique, le président de la Conférence épiscopale italienne a regretté le manque de « vision communautaire » de l'Europe, rendant impossible la mise en place de solutions politiques efficaces.

Durant ses travaux, le Conseil épiscopal permanent de la CEI a aussi passé en revue les autres « situations de difficulté » qui affligent le monde, rapporte l’agence Fides.

Ainsi, dès l’ouverture, le cardinal Bagnasco, a évoqué la situation de famine qui afflige près de 11 millions de personnes dans les pays de la Corne de l’Afrique, la pire depuis plus de 60 ans, invitant à « faire tout le possible pour venir en aide aux populations dans les villages et dans les villes ».

Concernant les évènements en cours dans les pays arabes, le président de la CEI a dit espérer que «l’évolution pacifique en cours au Maroc et en Jordanie se confirmera ; que la situation de la Syrie ne dégénèrera pas et qu’un nouvel équilibre pourra être trouvé pour le bien de tous ; enfin, que la guerre en Libye, fera prendre conscience, au niveau international, que la souveraineté d’un pays ne peut aller contre le droit à la vie de ses ressortissants ».