Le P. Vincent Pham Trung Thanh, supérieur de la province rédemptoriste du Vietnam, s’apprêtait en effet à se rendre à cette assemblée générale, le 10 juillet dernier, lorsqu’il a été informé par la police de Saigon, à l’aéroport de Tân Son Nhât, qu’il lui était interdit de quitter le pays. Les policiers n’ont donné aucune explication à cette interdiction, se contentant d’établir un procès-verbal dans lequel ils se référaient à un arrêté gouvernemental (136/2007/ND-CP) et affirmaient que le nom du religieux était sur la liste des personnes auxquelles il était interdit de quitter le pays.
Deux jours après l’incident, la congrégation des rédemptoristes du Vietnam faisait paraître un communiqué de presse déclarant que la mesure prise contre le provincial était illégale et violait le droit des personnes à la liberté religieuse. Le communiqué démontrait en particulier que, selon l’arrêté invoqué par les agents de la Sécurité, seules certaines instances gouvernementales étaient autorisées à émettre des interdictions de sortie de territoire et que celles-ci devaient être notifiées par écrit aux intéressés. Or, le religieux n’avait jamais été informé officiellement d’une telle interdiction.
Dans la lettre envoyée aux autorités vietnamiennes, les supérieurs provinciaux rédemptoristes de la région d’Asie orientale ont rapporté les faits décrits dans le communiqué de presse ainsi que les arguments prouvant que la mesure était contraire aux droits de l’homme et violait le droit à la liberté religieuse. Les supérieurs provinciaux, qui dénoncent vigoureusement cette intervention injuste à l’égard de leur confrère, déclarent espérer que les rédemptoristes au Vietnam, particulièrement leur supérieur provincial, ne subiront plus à l’avenir ce type de persécutions.
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