ROME, Lundi 11 juillet 2011 (ZENIT.org) –Le cardinalZubeir Wako, archevêque de Khartoum (Soudan) interrogé par Radio Vatican après la proclamation d’indépendance du Soudan du Sud, a rappelé l’importance de l’action de l’Eglise pour la paix au Soudan.
« Nous nous sommes beaucoup impliqués pour convaincre les gens qu’on ne résout rien par la violence et la guerre et que le meilleur chemin est celui du dialogue et de collaborer les uns avec les autres pour atteindre la paix », a-t-il expliqué.
« Nous avons souvent dû dire clairement au gouvernement que la poursuite de politiques déterminées n’aide pas à atteindre la paix. Nous avons dit aux gens du sud, à ceux qui sont engagés dans des combats, qu’ils doivent développer une véritable politique de paix : non pas une politique de guerre pour obtenir la paix mais une politique pour atteindre la réconciliation sans tuer les gens ou détruire des biens matériels ».
Avec force, le cardinal Wako a demandé à chacun de prier pour la paix au Soudan. « Chacun peut donner sa contribution à cet objectif important ».
L’archevêque de Khartoum a aussi déploré « une porte ouverte au mal » avec des « luttes tribales et des vols » : autant d’événements qui ont modifié « le comportement moral des gens en justifiant la guerre et en répandant un esprit de vengeance ».
L’objectif premier de l’action pastorale de l’Eglise au Soudan : « éduquer à une mentalité nouvelle les enfants dans les écoles ».
Avec l’indépendance du Soudan du Sud, a-t-il ajouté, nous cherchons à « maintenir vivant ce moment de paix, de réconciliation et d’unité ». « Il faut maintenant trouver le moyen de faire comprendre aux gens que la paix est une chose si précieuse qu’on ne peut pas permettre qu’elle soit abandonnée ». « Je crois que le Soudan du Sud développe actuellement un nouveau concept de paix et une nouvelle manière d’être citoyen : c’est une chose vraiment importante ».
Marine Soreau