La Sagrada Familia : une invitation à lever le regard vers Dieu

Par le cardinal Sistach, archevêque de Barcelone

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ROME, Mercredi 1erjuin 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal Lluis Martinez Sistach, archevêque de Barcelone, a évoqué la Sagrada Familia, œuvre de l’architecte Antoni Gaudí (1852-1926), comme une « œuvre d’une profonde signification » dans une Europe sécularisée, « une invitation à ne pas s’arrêter à la dimension horizontale de l’existence humaine, mais à lever le regard vers le haut ».

En évoquant la nouvelle évangélisation, dans un article publié dans L’Osservatore Romano, l’archevêque de Barcelone s’est longuement arrêté sur l’œuvre du « génial architecte » Gaudi, dédicacée par Benoît XVI le 7 novembre dernier lors de son voyage à Barcelone.

« La Sagrada Familia s’élève au coeur d’une ville cosmopolite qui participe à la sécularisation propre aux grandes villes de l’Occident européen. Certains se demandent ce que cela signifie d’ériger un temple comme celui-ci dans la société moderne », affirme le cardinal Sistach.

« Cette oeuvre merveilleuse attire des millions de personnes du monde entier, parce que la ‘nouvelle architecture’ de Gaudí repose sur ce que l’esprit humain cherche avec insistance : la proportion, l’harmonie », explique-t-il. « En définitive, la beauté ». « Nous pouvons dire que la basilique est une cartographie du sacré, une grande carte ouverte où le monde peut lire les grandes interrogations de la vie, de l’origine et de la fin, du ciel et de la terre ».

Elle est, selon les paroles de Benoît XVI, « un signe visible du Dieu invisible ».

« La construction d’une église – précise le cardinal – est une oeuvre d’une profonde signification à une époque où l’homme prétend édifier sa vie en tournant le dos à Dieu, comme si Dieu n’existait pas ». « C’est la présence de la transcendance dans la vie séculière de la ville ».

Pour l’archevêque de Barcelone, « la présence de la beauté et de la symbolique de la basilique de la Sagrada Familia est une annonce des grands mystères de Jésus-Christ : l’incarnation, la passion, la mort, la résurrection et l’ascension vers la gloire céleste, qui occupent les deux façades terminées de la Naissance et de la Passion et qui occuperont celle de la Gloire en construction ».

« Au coeur d’une ville européenne et moderne, et à une époque où le laïcisme semble décidé à reléguer l’expression de la foi au domaine privé, entravant la visibilité de la foi et des communautés religieuses, la basilique, visible de chaque angle de la ville, est une invitation à ne pas s’arrêter à la dimension horizontale de l’existence humaine, mais à lever le regard vers le haut », insiste-t-il.

« Il n’y a aucun doute sur l’intention évangélisatrice de notre génial architecte, le serviteur de Dieu Antoni Gaudí », conclut enfin le cardinal espagnol. « Je suis certain que son désir de mener les non-croyants à la confession de la gloire de Dieu était inspiré de son sentiment de respect envers eux et par la bonté de son cœur ».

Ainsi, « la basilique, par sa beauté singulière et par la richesse du symbolisme biblique et liturgique, continue à offrir à nombre de ses visiteurs, dans le centre de Barcelone, un parvis des gentils où être évangélisés et pour beaucoup d’autres, une rencontre personnelle avec le Seigneur à travers la catéchèse de pierre de ses portiques, de ses nefs et de ses tours ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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