ROME, Mercredi 20 avril 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest et primat de Hongrie, a évoqué le caractère positif du célibat des prêtres, vécu aujourd’hui comme « un libre choix d’amour ».
Dans un article publié par L’Osservatore Romano et consacré à un livre italien intitulé Prêtres mariés : 30 questions brûlantes sur le célibat sacerdotal (Preti sposati? 30 domande scottanti sul celibato sacerdotale), le prélat estime que l’Eglise a « une vision nettement positive du célibat qui n’apparaît plus comme un renoncement difficile mais comme un libre choix d’amour à renouveler continuellement ».
En évoquant les raisons qui ont poussé l’Eglise à instituer le célibat, le cardinal a rappelé l’exemple de la vie du Christ. « Il a illuminé la vie de l’Eglise dès les premiers siècles, comme en témoigne la recherche historique : dès les premiers siècles chrétiens, nous avons plusieurs documents qui indiquent une discipline qui, à partir de l’ordination, demandait un engagement à la continence – ou à l’abstinence – puis on a demandé celui du célibat ».
Cet idéal du célibat, a-t-il ajouté, est aussi vécu « dans le monde orthodoxe et dans les Eglises catholiques orientales » qui « choisissent les évêques parmi les prêtres célibataires ».
Pour le cardinal Erdö, le magistère de l’Eglise a reconnu, « avec toujours plus de clarté, la raison théologique du célibat sacerdotal dans la configuration du prêtre à Jésus-Christ, chef et époux de l’Eglise ».
« La perspective biblique, théologique et spirituelle, qui associe le sacerdoce ministériel à celui du Christ et qui prend exemple de son dévouement total et exclusif à la mission du salut est profonde et riche de conséquences », affirme le cardinal. A tel point que l’encyclique de Paul VI sur le célibat sacerdotal, Sacerdotalis caelibatus (1967), invite à « pénétrer les réalités intimes et fécondes, de sorte que le lien entre sacerdoce et célibat apparaisse toujours mieux dans sa logique lumineuse ».
« Une logique qui permet au prêtre de considérer et de vivre le célibat non comme un élément isolé ou purement négatif – un renoncement difficile – mais en un sens hautement positif, c’est-à-dire le fruit d’un libre choix d’amour – à renouveler continuellement – en réponse à l’invitation de Dieu à suivre le Christ qui s’est donné comme ‘époux de l’Eglise’, en participant ainsi à la paternité et à la fécondité de Dieu ».
Marine Soreau