ROME, Mardi 19 avril 2011 (ZENIT.org) – « Il y a six ans, le 19 avril 2005, après quatre tours de scrutin, les cardinaux réunis pour l’élection du nouveau Pape portaient leur choix sur le cardinal Joseph Ratzinger, au terme de l’un des conclaves les plus brefs de l’histoire », rappelle Radio Vatican. Benoît XVI a raconté le conclave à des pèlerins allemands.
Le pape a raconté comment il a vécu le conclave dans son discours aux pèlerins venus d’Allemagne reçus le 25 avril 2005 en évoquant un « couperet » de guillotine : « Lorsque la tournure que prenait le vote m’a progressivement fait comprendre que, pour ainsi dire, le couperet allait tomber sur ma tête, j’ai commencé à avoir le vertige. J’étais convaincu d’avoir accompli le travail de toute une vie, et que je pouvais espérer finir mes jours dans la tranquillité. Avec une profonde conviction, j’ai dit au Seigneur : Ne me fais pas cela ! Tu disposes de personnes plus jeunes et plus adaptées, qui peuvent affronter ce grand devoir avec bien plus d’élan et de force ».
C’est un confrère cardinal qui l’a aidé à consentir, raconte le pape : « Puis, j’ai été très ému par une brève lettre, écrite par l’un de mes confrères du Collège cardinalice. Il me rappelait qu’à l’occasion de la Messe pour Jean-Paul II, j’avais centré mon homélie, en partant de l’Evangile, sur les paroles que le Seigneur adressa à Pierre au bord du Lac de Tibériade : Suis-moi ! J’avais expliqué que Karol Wojtyla reçut toujours à nouveau cet appel du Seigneur, et qu’il dut toujours à nouveau renoncer à beaucoup de choses et simplement dire : oui, je te suis, même si tu me conduis là où je n’aurais pas voulu aller. Mon confrère m’a écrit : Si le Seigneur devait te dire à présent : « Suis-moi », alors rappelle-toi de ce que tu as prêché. Ne te refuse pas ! Sois obéissant, comme tu as décrit le grand Pape, qui est retourné à la maison du Père. Cela m’a profondément touché ».
Mais il demandait le soutien de tous : « Les voies du Seigneur ne sont pas toujours faciles, mais nous n’avons pas été créés pour la facilité, mais pour les choses grandes, pour le bien. Ainsi, à la fin, je n’ai pas pu faire autrement que dire oui. Je compte sur le Seigneur, et je compte sur vous, chers amis ».
Le doyen du collège cardinalice et préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi venait de fêter trois jours plus tôt ses 78 ans.
« On parla hâtivement de pontificat de transition, de continuité sur les pas de Jean-Paul II. Six ans ont passé, Benoît XVI a bousculé les clichés et les idées reçues », fait observer Radio Vatican.
Cette septième année de pontificat sera à l’enseigne des voyages (4 en Italie, et 4 à l’extérieur : Croatie, Madrid, Allemagne, Bénin) et des jeunes.
Rappelons certains de ces rendez-vous importants, dont la JMJ de Madrid, en août, mais aussi la Croatie en juin et le Bénin, en novembre, avec la publication de l’exhortation apostolique post-synodale sur l’Eglise en Afrique, concluant en quelque sorte les travaux du synode d’octobre 2009.
Samedi 7-Dimanche 8 mai : Aquilée et Venise (Italie)
Le voyage de Benoît XVI a lieu 26 ans après la visite de Jean-Paul II. Il sera accueilli par le patriarche de Venise, le cardinal Angelo Scola : ce sera l’occasion de couronner sa visite pastorale commencée en 2004.
Samedi 4-Dimanche 5 juin : Croatie
Au cours de sa première visite en Croatie, Benoît XVI ira se recueillir, dans la cathédrale de Zagreb, sur la tombe du bienheureux cardinal Louis Stepinac (1898-1960), béatifié par Jean-Paul II en 1998. Une tombe toujours fleurie par la population, même à l’époque communiste.
Dimanche 19 juin : diocèse de Saint-Marin – Montefeltro (Italie)
Le pape effectuera une visite pastorale dans ce diocèse et sera accueilli par l’évêque, Mgr Luigi Negri.
Jeudi 18-Dimanche 21 août : Madrid
Journées mondiales de la Jeunesse
Ce sera le troisième voyage de Benoît XVI en Espagne, après Valence (juillet 2006), et Compostelle et Barcelone (octobre 2010) et sa troisième Journée mondiale de la jeunesse, après celles de Cologne (Allemagne, août 2005) et de Sydney (Australie, juillet 2008).
Le message de Benoît XVI a pour thème « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2, 7).
Un million et demi de jeunes sont attendus. Un site en français a été construit pour les inscriptions, la conférence épiscopale française a aussi ouvert une page en ligne.
Dimanche 11 septembre : Ancône (Italie)
Le pape conclura le Congrès eucharistique national italien comme il avait conclu celui de Bari en mai 2005.
Jeudi 22-Dimanche 25 septembre : Allemagne
Le pape se rendra à Berlin, Fribourg et Erfurt, et ce voyage représentera, a déclaré le président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Robert Zollitsch, « un moment important » dans la vie du pays et de l’Eglise d’Allemagne. Le pape prendra la parole du Bundestag.
Dimanche 9 octobre : Lamezia Terme – Serra San Bruno (Italie)
Le quatrième voyage de Benoît XVI en Italie le conduira en Calabre, dans le diocèse de Lamezia Terme et à la Chartreuse de Serra San Bruno. Selon l’évêque, Mgr Cantafora, ce voyage suscite une grande espérance, dans une région très éprouvée.
Vendredi 18-Dimanche 20 novembre : Bénin
Le pape Benoît XVI fera un deuxième voyage en Afrique, au Bénin, à l’occasion des 150 ans de l’évangélisation du pays. Il remettra aux évêques d’Afrique l’Exhortation apsotolique qui fera la synthèse des travaux du synode d’octobre 2009. Ce sera le second voyage de Benoît XVI en Afrique après le voyage de mars 2009 au Cameroun et en Angola.
Anita S. Bourdin