Office des lectures pour la mémoire liturgique du Bx Jean-Paul II

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Homélie de la messe du 22 octobre 1978

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ROME, Vendredi 15 avril 2011 (ZENIT.org) – L’office des lectures pour la fête du futur bienheureux Jean-Paul II, le 22 octobre, prévoit deux lectures, et une introduction, un répons, une oraison :

Introduction (traduction non officielle):

Karol Joseph Wojtyla est né en 1920 à Wadowice, en Pologne. Il fut ordonné prêtre et il acheva ses études de théologie à Rome, et revenu dans sa patrie, il a exercé différentes charges pastorales et universitaires. Nommé évêque auxiliaire de Cracovie, il y devint archevêque en 1964, il prit part au concile œcuménique Vatican II. Il devint pape le 16 octobre 1978, sous le nom de Jean-Paul II et il se distingua par son extraordinaire sollicitude apostolique – en particulier pour les familles, les jeunes et les malades -, qui le poussa à accomplir d’innombrables visites pastorales dans le monde entier ; les fruits les plus significatifs laissés en héritage à l’Eglise – parmi beaucoup d’autres – sont son magistère très riche, et la promulgation du Catéchisme de l’Eglise catholique et des Codes de Droit canon pour l’Eglise latine et pour les Eglises orientales. Il mourut pieusement à Rome le 2 avril 2005, à la veille du IIe dimanche de Pâques ou de la Miséricorde divine.

Première lecture :

A choisir au « Commun des pasteurs (papes) »

Seconde lecture :

Elle est tirée de l’homélie de Jean-Paul II pour l’inauguration de son pontificat, justement, le 22 octobre 1978 (AAS 70 [1978], 945-947):

« Et Pierre est venu à Rome !

« Qu’est-ce qui l’a guidé et conduit vers cette ville, le cœur de l’Empire, sinon l’obéissance à l’inspiration reçue du Seigneur ? Peut-être ce pêcheur de Galilée n’a-t-il pas voulu venir jusque-là ? Peut-être aurait-il préféré rester sur les rives du lac de Génésareth, avec sa barque et ses filets ? Mais, conduit par le Seigneur et obéissant à son inspiration, il est venu jusqu’ici.

« Selon une vieille tradition (qui a trouvé une belle expression littéraire dans un roman d’Henryk Sienkiewicz), pendant la persécution de Néron, Pierre aurait voulu quitter Rome. Mais le Seigneur est intervenu ; il est venu à sa rencontre. Pierre s’adressa à lui et lui demanda : « Quo vadis, Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? ») Et le Seigneur lui répondit aussitôt : « Je vais à Rome pour être crucifié une seconde fois. » Pierre retourna à Rome et il y est resté jusqu’à sa crucifixion.

« Oui, frères et fils, Rome est le Siège de Pierre. Et sur ce Siège de nouveaux évêques lui ont toujours succédé. Aujourd’hui un nouvel évêque accède à la Chaire romaine de Pierre, un évêque rempli de crainte, conscient de son indignité. Et comment ne pas craindre en face de la grandeur d’un tel appel et en face de la mission universelle de ce Siège romain ? Mais sur le Siège de Pierre monte aujourd’hui un évêque qui n’est pas romain. Un évêque qui est fils de la Pologne. Mais dès cet instant, il devient lui aussi romain. Oui, romain ! Il l’est aussi parce qu’il est fils d’une nation dont l’histoire, depuis ses plus lointaines origines, dont les traditions millénaires sont marquées par un lien vivant avec le Siège de Pierre, fort, ininterrompu, profondément ancré dans les sentiments et dans la vie, une nation qui est demeurée toujours fidèle à ce Siège de Rome. Oh ! dessein inscrutable de la divine Providence !

« 4. Dans les siècles passés, lorsque le Successeur de Pierre prenait possession de son siège, on posait sur sa tête la triple couronne, la tiare. Le dernier Pape couronné fut Paul VI en 1963. Mais, une fois achevé le rite solennel de son couronnement, il n’a plus jamais usé de la tiare et a laissé à ses successeurs la liberté de prendre leur décision à ce sujet.

« Le Pape Jean-Paul Ier, dont le souvenir est si vivant en nos cœurs, n’a pas voulu de la triple couronne, et aujourd’hui son successeur n’en veut pas davantage. En effet, ce n’est pas le moment de revenir à un rite qui (injustement) a été considéré comme symbole du pouvoir temporel des Papes.

« L’époque actuelle nous invite, nous pousse, nous oblige à regarder le Seigneur et à nous plonger dans l’humble méditation du mystère du pouvoir suprême du Christ.

« Celui qui est né de la Vierge Marie, le Fils du charpentier – comme on avait coutume de l’appeler -, le Fils du Dieu vivant, comme l’a confessé l’apôtre Pierre, est venu pour faire de nous tous « un royaume de prêtres » (Ap 1, 6).

« Le Concile Vatican II nous a rappelé le mystère de ce pouvoir et le fait que la mission du Christ prêtre, prophète et roi, continue dans l’Église. Tout le Peuple de Dieu participe à cette triple mission. Et si, autrefois, on déposait sur la tête du Pape la triple couronne, c’était pour exprimer, à travers ce symbole, le dessein du Seigneur sur son Église, à savoir que toute la hiérarchie de l’Église du Christ, et tout le pouvoir sacré exercé par elle, ne sont qu’un service, le service qui tend à un unique but : la participation de tout le Peuple de Dieu à cette triple mission du Christ et sa constante fidélité à demeurer sous le pouvoir du Seigneur, lequel tire ses origines non des puissances de ce monde mais du mystère de la Croix et de la Résurrection.

« Le pouvoir absolu et très doux du Seigneur répond à ce qu’il y a de plus profond en l’homme, aux aspirations les plus nobles de son intelligence, de sa volonté, de son cœur. Ce pouvoir ne s’exprime pas en langage de force, mais dans la charité et la vérité.

« Le nouveau successeur de Pierre sur le siège de Rome élève aujourd’hui une prière fervente, humble et confiante : Ô Christ, fais que je puisse devenir et demeurer un serviteur de ton unique pouvoir ! Un serviteur de ton pouvoir tout imprégné de douceur ! Un serviteur de ton pouvoir qui ne connaît pas de déclin ! Fais que je puisse être un serviteur ! Ou mieux le serviteur de tes serviteurs !

« 5. Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir !

« Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait « ce qu’il y a dans l’homme » ! Et lui seul le sait !

« Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Permettez donc – je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance, – permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul a les paroles de vie, oui, de vie éternelle ! »

Répons (traduction non officielle) :

R/. N’ayez pas peur : le Rédempteur de l’homme a révélé le pouvoir de la Croix, et il nous a donné la vie

* Ouvrez tout grand le sportes au Christ !

V/. Nous sommes appelés, dans l’Eglise, à participer à son pouvoir

R/. Ouvrez tout grand les portes au Christ !

L’oraison :

L’oraison est la collecte de la messe (traduction officielle) :

Dieu, riche en miséricorde,

tu as appelé le bienheureux pape Jean-Paul II

à guider ton Eglise répandue dans le monde en
tier;

forts de son enseignement,

accorde-nous d’ouvrir nos cœurs avec confiance

à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de l’homme.

Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit,

maintenant et pour les siècles des siècles.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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