ROME, Dimanche 3 avril 2011 (ZENIT.org) – L’Eglise a reconnu 5 nouveaux faits miraculeux dus à l’intercession de cinq « vénérables » serviteurs de Dieu, quatre italiens (dont un du XVIIIe s.), et une espagnole.
Ces faits extraordinaires sont considérés comme la « voix de Dieu » qui vient confirmer la « voix du peuple » c’est-à-dire la réputation de sainteté de ces 5 serviteurs de Dieu : ils ouvrent la voie à leur béatification. Un nouveau « miracle » sera nécessaire pour la canonisation, qui, elle, engage l’autorité du magistère du Successeur de Pierre.
Benoît XVI a en effet reçu en audience samedi matin, 2 avril, le cardinal Angelo Amato, S.D.B., préfet de la congrégation pour les Causes des saints, et le pape l’a autorisé à promulguer des décrets concernant 5 miracles, 24 martyrs et le caractère « héroïque » des vertus de six serviteurs de Dieu de différentes nations.
Les 5 miracles ont été obtenus par l’intercession de 5 serviteurs de Dieu auxquels des chrétiens ont fait appel dans la prière :
– le P. Serafino Morazzone, prêtre diocésain italien, né à Milan en 1747 et mort à Chiuso di Lecco en 1822 ; il est considéré comme le « curé d’Ars » de Lecco ; le miracle concerne la guérison soudaine d’un nouveau-né affligé d’une malformation congénitale, disparue de façon surprenante et définitive ;
– le P. Clemente Vismara, prêtre italien et religieux profès de l’Institut pontifical des Missions étrangères de Milan (PIME), né à Agrate Brianza en 1897 et mort en Birmanie, à Mong Ping en 1988 ; le miracle est survenu en Birmanie, à Kengtung : un enfant de 10 ans, de l’orphelinat catholique de Mong Young, était tombé d’un arbre dont il récoltait les fruits, d’une hauteur de 4, 5 mètres, ce qui lui procura une fracture du crâne, sa tête ayant heurté une pierre ; il était dans un coma, jugé irréversible par les médecins ; au bout de trois jours, les religieuses et les enfants ont commencé une neuvaine au Père Clemente ; le matin du 4e jour, l’enfant s’est réveillé, a demandé à manger : la guérison était soudaine, totale et se révéla permanente ;
– Mère Elena Aiello, italienne, fondatrice de la Congrégation des sœurs minimes de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, née à Montalto Uffugo en 1895 et morte à Rome en 1961 ; doué du don de prophétie, elle portait les stigmates de la passion du Christ ; le miracle est survenu en 2002 : une jeune fille, victime d’un accident de la route, a été guérie sans séquelles en dépit de lésions gravissimes à des organes vitaux ;
– Soeur Maria Catalina Irigoyen Echegaray (en religion: Maria des Epousailles), religieuse basque espagnole, professe de la Congrégation des servantes de Marie ministres des malades, née à Pampelune en 1848 et morte à Madrid en 1918 ; le miracle reconnu comme dû à son intercession est survenu en Bolivie ;
– Sœur Enricha Alfieri (au siècle : Maria Angela), religieuse italienne professe de la Congrégation des religieuses de la charité de Sainte-Jeanne Antide Thouret, née à Borgovercelli en 1891 et morte à Milan en 1951 ; le miracle est survenu en 1994, et la bénéficiaire est une jeune italienne, sportive, atteinte d’une tumeur volumineuse, inopérable et très douloureuse, dont l’issue devait être fatale en quelques jours ; une tante, religieuse de cette congrégation, a alors demandé à la communauté de prier par l’intercession de sr Enrica : la tumeur a diminué subitement de 70 %, à la stupeur des médecins, puis a complètement disparu ; la jeune femme s’est mariée, est mère de famille et n’a pas souffert de récidive.
Anita S. Bourdin