ROME, Mardi 21 décembre 2010 (ZENIT.org) - Suite à la publication, par la Cour pénale internationale (CPI), le 15 décembre dernier, d'une liste de personnalités suspectées d'avoir joué un rôle dans les violences qui ont suivi l'élection présidentielle du 27 décembre 2007, au Kenya, faisant plus de 1.200 morts et plus de 300.000 déplacées, l'archevêque de Nairobi, le cardinal John Njue, invite les responsables politiques à ne pas faire de déclarations risquant de précipiter le pays dans de nouvelles violences.

Selon l'agence catholique CISA, le cardinal Njue, qui est également président de la Conférence épiscopale du Kenya (KEC), a déclaré que la publication de cette liste ne devait pas diviser le pays selon les appartenances ethniques, soulignant que « le sort du Kenya est plus important que celui d'un individu quelconque ».

Il estime que « toute personne reconnue coupable doit confesser et assumer la responsabilité de ses actes », mais met en garde contre la tentation de « condamner qui que ce soit sans lui garantir un procès juste et équitable ».

Le cardinal rappelle la prise de position des évêques catholiques appuyant la décision de la CPI de juger les faits de 2007-2008, mais invite les kenyans à « ne pas compromettre la paix et la stabilité du pays ».