ROME, Lundi 26 juillet 2010 (ZENIT.org) – Notre-Dame de La Salette, en France, accueille depuis dimanche 25 juillet le Vème colloque : « Chemins de réconciliation en Europe » organisé par l’Association rencontres européennes de La Salette (ARES), jusqu’au 29 juillet prochain.
« Crise et renouveau de la famille en Europe » : tel est le thème de ce colloque qui, soulignent les organisateurs, « accueille des participants venus de plusieurs pays pour tracer des chemins de réconciliation en Europe et favoriser la réunification entre les peuples ».
Après quatre années consacrées à la réflexion sur l’histoire et l’actualité (sociale, économique, religieuse, culturelle etc.) de pays de l’Europe centrale et de l’est (Hongrie, Pologne, Russie, Ukraine…), le colloque s’intéresse maintenant à un thème qui concerne toutes les sociétés européennes : la famille, un sujet de préoccupation commun à toutes les confessions chrétiennes.
« Au moment où l’Europe s’interroge sur son avenir et essaie de surmonter ses difficultés économiques, matérielles et sociales, le choix du thème des ce Vème colloque international est particulièrement opportun », souligne dans son message d’introduction aux organisateurs Mgr Jean Lafitte, évêque titulaire d’Entrevaux, et secrétaire du Conseil pontifical pour la famille.
Selon Mgr Lafitte, « s’il existe un avenir et un renouveau possibles pour notre continent européen, ils ne passeront pas en dehors d’une consolidation et d’un renouveau de l’institution familiale ».
« La famille est le lieu naturel, rappelle-t-il, où d’une part s’expriment les solidarités les plus fondamentales des hommes et des femmes et, d’autre part, où la vie est transmise et reçue ». Ainsi, a-t-il ajouté « porter atteinte à l’institution familiale, et d’abord au mariage qui en est la condition d’existence, c’est enlever toutes les colonnes de fondation de la société des hommes ».
« Une authentique socialisation de la personne devient alors impossible dans la mesure où est mis à mal le contexte naturel où les enfants, puis les adolescents sont longuement préparés à s’intégrer de façon responsable dans la société ».
Le thème, « Crise et renouveau de la famille en Europe », sera abordé en trois temps : Analyse de la crise de la famille dans les sociétés européennes ; les propositions en faveur d’une vie familiale heureuse ; La famille, un enjeu de communication.
Parmi les personnalités et les intervenants, spécialistes des divers domaines touchant à la famille, il faut signaler : l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, l’évêque de Grenoble, Mgr Guy de Kerimel, Mgr Jacques Suaudeau, médecin chargé de la section scientifique à l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Philippe Brizard, directeur général de l’Œuvre d’orient, M. Antoine Renard, président de la Confédération nationale des associations familiales catholiques et de la Fédération des associations familiales catholiques en Europe et M. François de Muizon, agrégé en philosophie et doctorant en théologie à l’Université catholique de Lyon, de la Communauté du Chemin Neuf.
Les différentes conférences seront entrecoupées de débats, échanges, moments de convivialité, temps réservés à la célébration et à la prière, et de plusieurs projections.
« Intervenants et participants auront à cœur de comparer les diverses expériences nationales et de mettre en commun les enseignements à en retirer », souligne l’ARES dans son programme, en précisant que ce colloque est ouvert et accessible à tous.
Chrétiens, jeunes, universitaires, experts de toute l’Europe sont là pour « contribuer à des échanges d’expériences et de mémoires dans un esprit de réconciliation et à un réensemencement de la culture européenne fondé sur l’Évangile », souligne encore l’ARES.
La signature en 2001 à Strasbourg d’une « Charte œcuménique » par toutes les Églises chrétiennes d’Europe, les conclusions de l’assemblée européenne œcuménique de Sibiu en septembre 2007, et les documents récents adoptés en matière d’engagement social des Églises (Les Fondements de la doctrine sociale de l’Église orthodoxe russe, 2000, l’encyclique Caritas in veritate, 2009, etc…) « témoignent de l’urgence de cette priorité et des attentes des Européens en la matière », conclue l’association.
Isabelle Cousturié