ROME, Lundi 19 juillet 2010 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a clairement précisé que, à aucun moment, les abus sexuels sur mineurs n’ont été comparés à l’ordination de femmes prêtres, apportant ainsi un démenti aux informations parues dans de nombreux médias.
Ce jeudi 15 juillet, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rendu publiques les nouvelles « Normes sur les délits les plus graves » (Normae de gravioribus delictis), qui prévoient les délits commis contre la foi, contre les sacrements de l’Eucharistie, la Pénitence et l’Ordre, et sanctionnent l’ordination sacerdotale de femmes, et, naturellement, les délits d’abus sexuel commis sur des mineurs par des membres du clergé. L’inclusion dans un même document de ces actes de nature différente a été critiquée dans divers médias, notamment par ceux qui promeuvent l’ordination sacerdotale des femmes au sein de différentes institutions ecclésiales.
Le « promoteur de justice » du Saint-Siège, Mgr Charles Scicluna, qui avait déjà clarifié la distinction entre ces deux actes lors de la présentation du document, a dû s’adresser une nouvelle fois à la presse ce vendredi pour préciser que le fait de traiter des comportements différents dans un document unique ne signifie pas pour autant les mettre sur le même plan.
« Ils sont abordés dans le même document mais cela ne les met pas au même niveau, ni leur confère la même gravité », a expliqué ce vendredi Mgr Scicluna, qui a collaboré à la rédaction de ces normes.
Pour sa part, Mgr Donald W. Wuerl, archevêque de Washington, président du Comité de la Doctrine de la Conférence épiscopale des Etats-Unis (USCCB), a salué ce document qui, constate-t-il, témoigne de l’importance que l’Eglise attribue au sacrement de l’Ordre.
« Les sept sacrements sont une partie intégrante et identifiante de l’Eglise catholique et de la vie de foi de chaque catholique », affirme-t-il pour montrer la gravité de l’acte dont se rend coupable quiconque s’attribue l’autorité pour ordonner des femmes prêtres.
« L’Eglise catholique, à travers son long et constant enseignement, affirme que l’ordination a été réservée dès le début aux hommes, un fait qu’on ne peut changer, malgré les temps qui changent » indique le prélat.
Mgr Wuerl rend un hommage vibrant à la contribution de la femme au sein de l’Eglise.
« Tous les catholiques sont appelés au service chrétien. Les femmes ont répondu avec une générosité extraordinaire. Historiquement, les femmes ont joué un rôle essentiel dans la vie de l’Eglise. Cela est particulièrement vrai à travers leur bénévolat dans les paroisses, leur service professionnel et leur appartenance à des communautés religieuses, mouvements laïcs et autres organisations, où elles sont impliquées dans une série de domaines comme la santé ou l’éducation ».
« Aujourd’hui, les femmes assurent un service actif dans l’Eglise à des postes de responsabilité à tous les niveaux. Les femmes couvrent près de la moitié des postes administratifs et professionnels des diocèses, une situation favorable si on la compare avec l’ensemble de la main d’oeuvre aux Etats-Unis. Les femmes occupent environ un quart des postes diocésains les plus élevés, comme celui de rectrices d’université, directrices d’école, directrices financières. Environ 80 pour cent des agents pastoraux laïcs sont des femmes ».
« Comment l’Eglise saurait-elle exprimer avec suffisamment de force sa gratitude envers les femmes, conclut-il. Les femmes ont une approche unique, des capacités créatives et une générosité caractéristique au coeur même de l’Eglise catholique. Leur activité et leur participation décisive expliquent beaucoup de ce qui fait de l’Eglise catholique une force puissante pour le bien et la sainteté ».
Jesús Colina