ROME, Jeudi 29 avril 2010 (ZENIT.org) - Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a rendu hommage à Benoît XVI et aux prêtres d'Italie. Il souligne l'engagement commun de l'Italie et du Saint-Siège pour la paix au Moyen Orient et salue la vision de l'Europe de Benoît XVI.

Le président italien, issu de la mouvance communiste italienne, a en effet offert un concert à Benoît XVI à l'occasion du 5e anniversaire de son élection, ce soir en la salle Paul VI du Vatican.

Le président a adressé quelques mots à Benoît XVI avant le concert. Son allocution a été très applaudie et saluée debout.

Le président a souligné que ce concert était comme une « offrande de sérénité » dans un contexte quotidien pas « facile » du tout, et même « âpre ». Il a dit suivre avec « discrétion » et « respect » la façon dont le pape exerce au quotidien sa « haute mission ».

Plus encore, ce concert est pour le président Napolitano l'expression de sa « proximité intense et affectueuse » et de celle de « tout le peuple italien ».

Il a remercié spécialement Benoît XVI pour son message lorsqu'il a survolé de nouveau l'Italie à son retour de Malte. Le télégramme du pape disait en effet : « Revenant de mon voyage à Malte, où j'ai pu rencontrer et confirmer dans la foi des communautés chrétiennes riches de ferveur spirituelle, je remercie Dieu de cette expérience renouvelée de communion ecclésiale, et je vous adresse, Monsieur le Président et au cher peuple italien mes meilleurs voeux unis à une prière spéciale pour la concorde et pour le bien de toute la Nation ».

Le président a dit sa « gratitude, aussi à titre personnel » pour cette salutation et la prière du pape pour cette « cause » à laquelle le président a entièrement consacré sa vie.

Le président italien dit en outre sa « considération » pour la contribution à la « poursuite du bien et de la concorde » et l'engagement « spirituel et social des prêtres qui travaillent en Italie ».

Il souligne que le pape, comme lui-même, sont préoccupés du « progrès de la Nation » italienne et, dans ce monde en changement, par les difficultés et les crises « irrésolues » comme celle du « processus de paix » au Moyen Orient.

Non seulement la « préoccupation » est « partagée », mais les points de vue sont « convergents », soulignant la nécessité d'un « effort crucial » à faire aussi grâce à l'apport solidaire » de l'Europe.

Avant le concert en effet, le pape et le président ont eu un entretien « dans un climat de grande cordialité », indique la présidence de la République.

Ils ont abordé « les principales questions de l'actualité internationale ». Ils se sont arrêtés spécialement à la question du Moyen Orient, et le président italien a évoqué l'issue de « la récente visite accomplie en Syrie ».

Pour sa part, le pape a évoqué l'Assemblée spéciale du synode des évêques pour le Moyen Orient qui se tiendra au Vatican au 10 au 24 octobre, indique la même source.

Le président Napolitano a évoqué le pape Pie II, Enea Silvio Piccolomini (1405 - 1464), 210e pape, de 1458 à sa mort.

Le président a en effet offert au pape la nouvelle édition dans une traduction en italien du traité du futur pape Piccolomini sur l'Europe (De Europa, 1453). Il s'agit d'une édition hors-commerce tirée à 50 exemplaires par l'éditeur Magnus et la Bibliothèque apostolique vaticane, à l'initiative de l'Ambassade d'Italie près le Saint-Siège.

L'intention est de saluer les efforts du pape « pour faire progresser une vision correcte de l'Europe ».

La préface du président de la République est publiée dans L'Osservatore Romano en italien du 28 avril, accompagnée d'extraits des essais de l'ambassadeur d'Italie près le Saint-Siège, M. Antonio Zanardi Landi, et du président du Conseil pontifical de la culture, Mgr Gianfranco Ravasi.

Enfin, dans son allocution, le président italien a salué l'école de Musique de Fiesole et son orchestre dirigé par le maestro Nicola Paszkowski, qui a exécuté la symphonie en ré majeur de Giovanni Battista Sammartini, la symphonie KV 504 « Prague » de Wolfgang Amadeus Mozart et la symphonie n. 4 de Ludwig van Beethoven. Il a souligné que le programme était tiré du patrimoine de leur commune « culture européenne » justement.

Anita S. Bourdin