Belgique/Pédophilie : Le cardinal Danneels dément avoir étouffé l’affaire

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ROME, Mardi 27 avril 2010 (ZENIT.org) – Après les aveux de pédophilie et la démission de Mgr Roger Joseph Vangheluwe, évêque de Bruges (Belgique), le cardinal Godfried Danneels, ancien archevêque de Malines-Bruxelles, a formellement démenti avoir eu connaissance des actes commis par l’ancien évêque.

Selon des articles de presse, le cardinal Danneels aurait été alerté par un prêtre, dans les années 1990, des soupçons de pédophilie pesant contre l’évêque de Bruges.

« Je ne puis me rappeler d’une conversation remontant aux années nonante où des cas d’abus commis par Mgr Vangheluwe furent évoqués », a affirmé l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles dans une déclaration à la presse. « Cela m’étonnerait beaucoup que je n’aie pas porté attention à ce genre de conversation ou que je l’aie oubliée. Je n’ai retrouvé aucun document écrit à ce sujet ».

Le cardinal Danneels affirme avoir « entendu parler pour la première fois de ces abus dans les premiers jours du mois d’avril, et de la bouche de Mgr Vangheluwe, lui-même ».

« Il me demanda, au nom de la famille de la victime, que je le rencontre avec celle-ci en toute confidentialité et que je les écoute. C’est ce que je fis. J’ai pensé qu’à ce stade confidentiel, je n’avais pas le droit de communiquer quelque chose de cet abus à des tiers, que ce soient les évêques, les instances judiciaires, ou la commission », a souligné le cardinal Danneels.

Expliquant les faits, il a affirmé que « le but de cette rencontre était d’écouter et éventuellement d’arriver à une conclusion qui recueille l’assentiment de tous ». Mais comme « aucune décision n’a pu être tirée de la discussion », une seconde rencontre a été proposée.

« J’ai alors attendu un signe de la famille. Il n’y en eut pas. Entre-temps, la victime a pris contact avec la commission et Mgr Vangheluwe a présenté sa démission ».

Le cardinal Danneels a souligné avec force n’avoir « jamais entrepris quoi que ce soit pour étouffer l’affaire ou la couvrir du manteau du secret ». « Cela me blesse d’entendre les reproches et soupçons exprimés à mon encontre ».

« J’ai simplement – par une démarche peut-être trop spontanée – d’aider, voulu rendre service à l’évêque et sa famille. Peut-être que j’aurais dû refuser et immédiatement renvoyer vers la commission », a-t-il observé. « Mais la famille avait demandé de me voir et de me parler ».

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ZENIT Staff

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