ROME, Vendredi 2 avril 2010 (ZENIT.org) – Selon la tradition, les militaires, civils de la défense et leurs familles, de plus de 30 nations se rencontreront pour la 52ème fois à Lourdes lors du traditionnel Pèlerinage militaire international (PMI) qui se tiendra du 21 au 23 mai prochains, sur le thème : « Signe de Croix, signe de Vie ».
Présidée par l’évêque aux armées françaises, cette grande manifestation chrétienne organisée par l’aumônerie militaire catholique, réunit chaque année des militaires, civils de la défense et leurs familles, de toutes nationalités.
Ainsi Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises depuis octobre 2009, aumônier militaire national catholique, accueillera cette année près de 12000 pèlerins dont le but sera, comme lors de la première édition de ce pèlerinage, au lendemain de la seconde guerre mondiale, de « témoigner de la volonté des militaires d’être des artisans de paix ».
Mais ce pèlerinage, précise le diocèse aux armées, sera aussi l’occasion « de prier pour ces hommes et ces femmes qui exercent un métier au service de la sécurité des peuples et qui, de fait, doivent gérer parfois des situations extrêmes de violence ».
Bien que de cultures différentes, parfois même en conflit, tous viendront se recueillir, en un seul peuple, soutenus par des cérémonies de grande ampleur auxquelles sont également conviés blessés et malades des hôpitaux militaires, pris en charge par l’Hospitalité Notre-Dame des armées.
« Tous ensemble, ils prendront le temps, de faire mémoire de leurs camarades tombés au champ d’honneur », souligne le communiqué.
Entre les cérémonies internationales, s’intercaleront des célébrations nationales, temps privilégiés au cours desquels les évêques aux armées rassemblent leur assemblée diocésaine très dispersée puisque les diocèses aux armées ne sont pas territoriaux.
Un camp de toile, intrinsèquement lié à l’histoire du PMI, appelé « camp militaire », sera monté et activé par l’armée de terre au camp des jeunes, sur les hauteurs de Lourdes, pendant la durée du pèlerinage.
Il s’agit d’un lieu privilégié pour vivre l’internationalité car, dans les allées, les jeunes militaires de nationalités différentes se rencontrent et dialoguent. Des temps de convivialité et de prière sont organisés par les aumôniers.
Dans une note aux journalistes, Mgr Ravel rappelle que ce pèlerinage est le plus grand rassemblement international d’unités militaires après les alliances de guerre, constituées sous l’égide de l’OTAN ou de l’ONU.
« Cette rencontre porte la volonté de chaque militaire du monde d’œuvrer ensemble pour la paix, le bien ultime que nous recherchons », souligne-t-il.
Il rappelle que « même pour un militaire, le moyen des armes n’est pas le seul moyen pour promouvoir la paix entre les nations ou au sein d’un peuple » et que « c’est la conjugaison de la force des armes et de l’appui de la prière qui donne au militaire le dynamisme et l’envergure pour viser et un jour atteindre ce bien de la paix, sans lequel les autres biens s’amoindrissent et finissent par disparaître ».
Isabelle Cousturié