ROME, Jeudi 1er avril 2010 (ZENIT.org) – « Prêtres, courage ! Nous avons besoin de vous. Nous croyons en vous. Nous vous confions nos enfants », soulignent des laïcs de divers pays dans un message de soutien aux prêtres diffusé sur le net à travers les réseaux sociaux.
L’initiative est partie mardi de l’association E-Cristians pour combattre la « campagne réelle et très évidente qui présente le pape et les prêtres pour ce qu’ils ne sont pas », a expliqué à ZENIT le président, Josep Miró i Ardèvol.
Les promoteurs de l’initiative pensent que « si chaque laïcs se montrait un peu actif, leur action pourrait avoir un effet multiplicateur », et espèrent qu’« une vague de confiance en nos prêtres et dans le pape, inonde le monde ».
« L’on se trouve devant une campagne qui tient à faire passer pour normaux des faits exceptionnels accumulés au fil du temps, manipulant des données et des évènements », indique un des messages de soutien qui ont commencé à circuler sur le net.
« Nous pensons que le moment est venu que nous laïcs, manifestions notre opinion, ce que nous pensons, la confiance que nous avons à leur égard, et le fait que nous avons besoin d’eux, et que nous le leur fassions savoir directement », a expliqué Josep Miró.
« Nous croyons que cette campagne peut avoir une influence sur certains prêtres car tout à coup ils se retrouvent pointés d’un doigt accusateur qui leur signifie qu’ils sont un foyer de délinquance, et d’un crime très grave ».
Le président d’E-Cristians a expliqué qu’aux Etats-Unis, où il y a eu le plus de dénonciations de prêtres – et une transgression de la présomption d’innocence -, la moyenne des cas, qui est de moins de huit par an, est en baisse depuis dix ans » .
Et l’on parle d’un pays de 300 millions d’habitants, où les écoles catholiques à elles seules, donc sans compter les paroisses et autres centres, comptent deux millions et de demi d’enfants.
« En Allemagne, 99,96% des crimes de pédérastie proviennent de laïcs, a poursuivi Josep Miró. Je n’ai vu aucun journal s’interroger sur ce pourcentage » .
« La pédérastie est une tentation, un mal des hommes de cette société, a-t-il dénoncé. La présence de ce mal parmi les prêtres est infiniment inférieure au reste de la société, et nous ne parlons pas des personnes qui se consacrent à l’enseignement ».
« Or, personne n’a jamais dit que les professeurs ont des penchants pédophiles », a-t-il relevé.
A ce propos, Josep Miró a cité une étude de 1994 réalisée en Espagne, selon laquelle 25% des petites filles et 10% des petits garçons ont été l’objet d’abus de la part de professeurs.
« C’est un pourcentage beaucoup plus élevé que chez les prêtres, mais personne n’y a fait attention ; une campagne est donc à l’œuvre, manipulant chiffres et données, dans un esprit mal intentionné ».
Le président d’E-Cristians, membre du Conseil pontifical pour les laïcs, estime que cette campagne de discrédit prévaut surtout dans la sphère anglo-saxonne. Et il a cité à ce propos « deux médias particulièrement importants : la BBC en Angleterre, et le New York Times aux Etats-Unis ».
« Ce sont deux projecteurs qui écrasent depuis des années l’Eglise sur cette question, bien que n’étant pas les seuls », a-t-il déclaré.
Dans le cas de l’Europe, les attaques sont plus dispersées, a relevé Josep Miró qui dénonce par la même occasion « les efforts de certains médias et de certaines personnes, dont Hans Küng, à mettre en évidence des cas en Allemagne dans l’objectif est de porter atteinte d’abord à Joseph Ratzinger et maintenant au pape ».