ROME, Lundi 15 mars 2010 (ZENIT.org) – Le P. Thaddée Nguyên Van Ly a été libéré et ramené à l’archevêché de Huê dans l’après-midi du 15 mars 2010, annonce aujourd’hui « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris.
Le P. Thaddée Nguyên Van Ly, dont la dégradation de l’état de santé avait ému la communauté catholique au Vietnam (1), a été libéré de prison, aujourd’hui, lundi 15 mars 2010. Selon une information mise en ligne sur le site Internet de Radio Free Asia, le prêtre prisonnier de conscience a été amené vers 14h (heure locale) à Huê, diocèse dans lequel il est incardiné. Il a encore été retenu au siège de la Sécurité locale pendant trois heures, avant d’être conduit vers 17h à l’archevêché de Huê. A cette occasion, la police locale aurait écarté de ce quartier l’ensemble des petits marchands y exerçant leur négoce.
Le prêtre a retrouvé à l’archevêché des parents proches. Ceux-ci se disposaient à aller lui rendre visite au centre d’internement de Ba Sao, dans le nord du Vietnam. De passage à l’archevêché de Huê, ils ont été avertis de la prochaine arrivée du P. Ly et ils ont ainsi pu l’accueillir.
A cette heure, aucune information concernant sa santé n’a été transmise. On sait que le prêtre avait été victime d’une embolie cérébrale il y a quelques mois et qu’il avait fait un séjour à l’hôpital de Hanoi. Ses derniers visiteurs avaient donné des nouvelles alarmantes concernant sa santé.
Le P. Ly a donc été libéré au bout de trois ans de prison au centre d’internement de Ba Sao, dans la province de Ha Nam. Une peine de huit ans de prison lui avait été infligée, le 30 mars 2007, par le tribunal populaire de Huê, à l’issue d’un procès au cours duquel on l’avait empêché de s’exprimer. Une photo où l’on voit un policier lui fermant la bouche de sa main a fait le tour du monde. Mais il lui reste encore plusieurs années de résidence surveillée à purger.
Dans un communiqué diffusé sur le site de l’archidiocèse de Huê, l’archevêque et l’évêque auxiliaire ainsi que les prêtres de Huê se sont réjouis de la libération du P. Ly. Ils ont été informés par la Sécurité que la peine de prison du prêtre avait été écourtée pour « raisons humanitaires » et que le P. Ly serait hébergé à la maison de retraite du diocèse.
(1) Voir EDA 523
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