ROME, Lundi 13 juillet 2009 (ZENIT.org). - « Epurer le sport des valeurs éthiques que la foi chrétienne et l'Eglise catholique répandent  depuis des siècles est une erreur », déclare le président de la Fondation Jean-Paul II pour le sport, Edio Costantini, après le « sévère avertissement » adressé aux brésiliens quant à leur manière « d'exprimer leur foi religieuse sur les stades ». 

Tout est parti, selon le quotidien italien Avvenire, d'une plainte du président de la fédération danoise de football, Jim Stjerne Hansen, qui n'aurait pas apprécié la joie teintée d'une grande ferveur religieuse exprimée par les joueurs brésiliens après leur victoire sur les Etats-Unis en finale de la Coupe intercontinentale 2009 en Afrique du Sud. 

Pour la Fédération danoise, « l'expression de ferveur religieuse des Brésiliens a duré trop longtemps », et crée une « confusion entre la religion et le sport ». Ceci « est inacceptable », a déclaré publiquement son président, saisissant alors le Fédération internationale de football, la FIFA. 

La FIFA, rapporte l'Avvenire, aurait alors demandé aux brésiliens, selon divers médias, « de modérer quelque peu » leur comportement et promis d'interdire toute expression religieuse au cours des prochains mondiaux de football en 2010. 

Dans une prise de position contre Joseph Blatter, président de la FIFA, le président de la Fondation Jean-Paul II pour le sport a défendu l'expression des gestes religieux dans le football, estimant que « la disparition progressive des valeurs éthiques et religieuses est responsable de la dérive morale dont le football, et le sport en général, sont désormais victimes ». 

«Violence, doping et racisme sont les effets délétères du sport ‘laïciste' » estime la Fondation Jean-Paul II pour le sport . 

Née en 2008, la Fondation, qui collabore avec la « Section Eglise et sport » du Conseil pontifical pour les laïcs et le Bureau national pour la pastorale du temps libre, du tourisme et du sport de la Conférence épiscopale italienne (CEI), a pour objectif « d'éduquer aux valeurs de la personne transmises par l'Evangile, à travers le sport ». 

Suivant le magistère des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, la Fondation est convaincue que « seule une révolution par le bas, qui reparte des orateurs comme lieux d'éducation capables de former des athlètes et des hommes complets, saura rendre au football sa vraie signification, cette signification que la violence, le racisme et l'argent menacent de lui retirer ». 

Sa première grande initiative a eu lieu en lien avec l'Année Saint-Paul : une course marathon entre Bethléem et la place Saint-Pierre à Rome, du 23 avril au 27 mai 2009, dont le slogan était : « Courir sur les traces de saint Paul ». 

Isabelle Cousturié

Les peuples sans histoire sont des peuples sans avenir, estime Mgr Bruguès

ROME, Lundi 13 Juillet 2009 (ZENIT.org) – Le secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique a exprimé son inquiétude devant la diminution, voire la disparition des « matières de mémoire » comme l’histoire ou les langues anciennes, dans certaines écoles, la vitalité de la mémoire étant « la condition de tout progrès humain ».

Le 11 juillet, L’Osservatore Romano a relayé certains passages d’une intervention de Mgr Jean-Louis Bruguès, secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique, publiés dans les Actes de la conférence internationale pour l’éducation catholique et par l’association internationale des instituts de sciences de l’éducation.

« Comment ne pas distinguer le danger qui menace les sociétés où les écoles voient diminuer, jusqu’à disparaître, les matières de mémoire, comme l’histoire, les langues anciennes, l’art, la philosophie et la culture générale ? », se demande ainsi Mgr Bruguès.

A ses yeux, « l’individu touché par l’amnésie ne sait plus qui il est ». « Il devient incapable de donner une direction à son existence », ajoute-t-il. « La même chose vaut pour les nations : les peuples sans histoire sont des peuples sans avenir ». « La vitalité de la mémoire est la condition de tout progrès humain ».

« Reconnaissons ici un des premiers défis que la modernité pose à nos civilisations », ajoute le haut prélat français. « S’il est vrai que le passé est moralement vide, s’il ne contient aucun message, aucune leçon recevable par un esprit moderne, aucun ‘programme’ diraient les généticiens, alors nous sommes condamnés à revivre les mêmes expériences et les mêmes erreurs ».

« Nous nous obligeons nous-mêmes à accomplir de continuels retours… en arrière », explique-t-il enfin, soulignant que « toutes les générations ne possèdent pas le génie suffisant pour redécouvrir la roue tous les 25 ans ».