ROME, Mercredi 8 juillet 2009 (ZENIT.org) – « Nous désapprouvons les campagnes qui font de la religion un argument politique », ont souligné 17 responsables religieux, représentant l’islam, le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme et le confucianisme en Indonésie, quelques jours avant l’ouverture des élection présidentielles dans le pays.
D’après « Eglises d’Asie », l’agence missionnaire des Missions étrangères de Paris (MEP) ces propos ont été prononcés le 2 juillet dernier durant une conférence de presse à l’issue d’une réunion entre les principaux responsables religieux du pays autour du président du Comité indonésien des religions pour la paix.
Din Syamsuddin, le président du comité, qui est aussi et surtout le président de la Muhammadiyah, l’une des deux plus importantes organisations musulmanes de masse d’Indonésie, a déclaré que « les responsables religieux en Indonésie ne voulaient pas que la religion soit utilisée en politique comme peut l’être une matière première dans la sphère économique », rapporte l’agence des MEP.
« En revanche, les valeurs morales, éthiques et religieuses ont toute leur place dans le champ politique et ce sont elles qui doivent le guider », a-t-il affirmé.
Le P. Yohanes Dwi Harsanto, prêtre catholique et secrétaire de la Commission épiscopale pour la jeunesse, représentait l’Eglise catholique lors de la rencontre. Selon lui, rapporte « Eglises d’Asie », les électeurs indonésiens ont suffisamment de maturité pour ne pas croire à toutes les rumeurs.
« L’appel que nous lançons à tous, aux chrétiens notamment, est de prier dans leurs églises, leurs communautés, leurs familles pour le bon déroulement des élections et l’élection d’un bon président et d’un bon vice-président qui craignent Dieu », a déclaré pour sa part le Rév. Richard M. Daulay, secrétaire de la Communion des Eglises en Indonésie, structure qui réunit différentes Eglises protestantes.
Dan le contexte de ces élections, « Eglises d’Asie » signale par ailleurs, que « les évêques catholiques d’Indonésie ont réitéré leur positionnement habituel face à la scène politique , affirmant qu’il ne s’agissait pas, selon l’agence, de consignes de vote, mais d’un appel aux fidèles « à exercer leur droit de vote dans le sens de la défense du bien commun.
Pour cela, les évêques avaient invité chaque électeur « à examiner les plateformes politiques en présence et de juger si elles contribuent à défendre les droits de la personne, à lutter contre la corruption, à respecter la séparation de l’Etat et des religions, et à promouvoir la liberté religieuse », conclut « Eglises d’Asie ».