On a voulu construire l’Europe en ignorant la tradition chrétienne

Selon un expert invité au congrès international de philosophie de Grenade

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ROME, Lundi 6 juillet 2009 (ZENIT.org) – Un professeur de l’université pontificale du Latran de Rome, Jaroslaw Mereski, S.D.S., a présenté le communisme et le nationalisme comme deux des idéologies qui « ont cherché à construire l’unité de l’Europe en faisant abstraction de la tradition chrétienne ». 

Il s’est exprimé le 30 juin durant le 1er congrès international de philosophie qui s’est déroulé à Grenade (Espagne) du 30 juin au 3 juillet. C’est ce qu’a rapporté à ZENIT l’Institut de philosophie Edith Stein, organisateur de l’événement.  

Dans son intervention, intitulée  « Europe et christianisme », le professeur Mereski a rappelé « la grande tentation du rationalisme moderne, à partir des Lumières, de donner à la vie quotidienne une base pour faire abstraction de la religion ». 

Le professeur a affirmé qu’avec la législation sur l’avortement et sur l’euthanasie, le concept de personne – « selon lequel tout homme est une personne, indépendamment de son âge, de ses facultés, de sa capacité à faire valoir ses droits » – , « introduit dans la culture européenne du christianisme », « est en danger d’extinction ». 

« Cette idée de personne survivra difficilement si, dans le cœur des européens, cet amour pour le Christ qui l’a fait naître n’existe plus », a-t-il averti.  

Quant aux pères fondateurs de l’Europe, Jaroslaw Mereski a rappelé comment la tentative d’unifier l’Europe après la seconde guerre mondiale a été « clairement inspirée des convictions religieuses » de ces derniers. 

« Aujourd’hui, au contraire, un courant fort, dans la vie publique européenne, semble vouloir répandre de nouveau l’idée d’une Europe qui fait abstraction de ce qui a alimenté sa culture pendant des siècles », a-t-il dénoncé. 

Concernant l’avenir du christianisme dans le continent européen, le professeur Mereski a souligné que « du point de vue chrétien, des catégories comme l’optimisme et le pessimisme ne sont certainement pas adaptés ». 

En ce sens, il a rappelé Jean-Paul II, qui « tant de fois » a exhorté à la mission, à la nouvelle évangélisation, comme devoir du chrétien.

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ZENIT Staff

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