Le pape est bien plus qu’un chef d’Etat, estime Barack Obama

Le président américain rencontrera Benoît XVI le 10 juillet

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ROME, Lundi 6 juillet 2009 (ZENIT.org). – A quelques jours de sa rencontre avec le pape Benoît XVI, le 10 juillet prochain, Barack Obama a reçu à la Maison-Blanche plusieurs journalistes de la presse catholique, avec qui il a notamment abordé les questions de la paix au Moyen-Orient ou de l’avortement.

Le président américain rencontrera le pape à l’issue dusommet du G8 auquel il doit participer à L’Aquila (Italie), du 8 au 10 juillet. Dans une interview publiée le 3 juillet par le quotidien de la conférence épiscopale italienne Avvenire, Barack Obama évoque Benoît XVI comme un homme alliant une « grande culture » et une « grande sensibilité ». 

Barack Obama s’est notamment dit « impatient de discuter avec le Saint-Père » de la paix au Moyen-Orient, car « je crois » qu’il « partage mon approche », a-t-il affirmé. 

« J’ai eu une merveilleuse conversation téléphonique avec le pape juste après les élections », a poursuivi le président américain élu en novembre 2008. « Et bien que, politiquement, je vois cette rencontre comme un entretien avec un chef d’Etat étranger, je me rends compte que c’est, naturellement, beaucoup plus que cela ».  

« Je saisis bien l’influence que le pape a, bien au-delà des frontières de l’Eglise catholique », a-t-il ajouté. « J’ai un très grand respect personnel pour le souverain pontife, comme une figure qui unit une grande culture à une grande sensibilité ». « L’œuvre qu’il a accomplie pour le dialogue entre les religions est importante ».  

Barack Obama a notamment souhaité  pouvoir trouver « des thèmes sur lesquels avoir une collaboration durable » avec Benoît XVI : « de la paix au Moyen-Orient à la lutte contre la pauvreté, des changements climatiques à l’immigration ». « Tous ces domaines dans lesquels le pape a pris un leadership extraordinaire », a-t-il expliqué. 

Dans cette interview, le président américain a aussi évoqué le thème du respect de la vie, sur lequel les évêques américains ont émis des critiques à plusieurs reprises. 

« Je prends très au sérieux les opinions des autres personnes et les évêques américains ont une influence profonde sur l’Eglise et sur la communauté nationale », a estimé Barack Obama qui a proposé de « les accueillir ici, à la Maison-Blanche, pour parler des thèmes qui nous unissent et de ceux qui nous divisent ». « Il y aura toutefois toujours des domaines pour lesquels il ne sera pas possible d’être pleinement d’accord », a-t-il ajouté. 

Le président américain s’est enfin exprimé au sujet du groupe de travail qu’il a réuni, comprenant des représentants de mouvements qui défendent la vie et d’associations qui soutiennent le droit à l’avortement, dans le but de trouver des positions communes.  

Il a évoqué « la nécessité d’aider les jeunes à prendre des décisions intelligentes afin d’éviter des grossesses non désirées, l’importance de renforcer l’accès à l’adoption comme alternative à l’avortement et le devoir de prendre soin des femmes enceintes et de les aider à élever leurs enfants ».  

« Personnellement, ma position est qu’il faut conjuguer une solide éducation morale et sexuelle à la disponibilité des contraceptifs », a-t-il affirmé tout en reconnaissant que « cela va à l’encontre de la doctrine de l’Eglise catholique ».

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ZENIT Staff

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