Découverte à Rome du plus ancien portrait de saint Paul

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Dans des catacombes près de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs

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ROME, Jeudi 2 juillet 2009 (ZENIT.org) – Un portrait de saint Paul datant du 4e siècle, le plus ancien connu à ce jour, a été découvert, il y a deux semaines, dans les catacombes Sainte Thècle à Rome, non loin de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs. 

La découverte  par les restaurateurs de la Commission pontificale d’archéologie, a été révélée par L’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège, qui précise que les couches de saletés qui recouvraient la décoration de la voûte du cubiculum, ont été enlevées au laser, faisant alors apparaître le visage de saint Paul. 

Représenté sous les traits du penseur, au regard vif mais lointain, les joues creuses, le front dégarni et avec une longue barbe en pointe, ce portrait renvoie à l’image paléochrétienne traditionnelle de l’apôtre des nations, ne laissant aucun doute sur son indentification, souligne L’Osservatore Romano.  

La découverte du visage de Paul dans un des médaillons ornant les coins de la voûte, a encouragé les archéologues à poursuivre leur opération de nettoyage sur les trois autres clypeus, dégageant alors deux visages, ceux de deux autres apôtres, un particulièrement jeune et l’autre aux traits marqués (peut-être jean et Jacques), puis le troisième visage d’un homme chenu qui est très probablement celui de Pierre.

« Pour la première fois dans l’art paléochrétien, les deux princes des apôtres occupent une place importante, sont mis en avant, poursuit le quotidien, ne sont pas montrés comme les accompagnateurs des défunts, contrairement à bon nombre de sarcophages du 4ème siècle, ni parmi les membres du collège liturgique présidé par le Christ, mais sous les traits de trois personnalités  individuelles qui supervisent toute la création ». 

Dans un article paru également  sur L’Osservatore Romano, Fabrizio Bisconti, secrétaire de la Commission pontificale d’archéologie sacrée et président de l’Académie pontificale Cultorum Martyrum, souligne que « du moment que l’imago clipeata représente une image dévotionnelle, choisie par les défunts pour protéger leur chambre sépulcrale, le buste de Paul peut être considéré comme la plus ancienne des icônes de l’apôtre connue à ce jour, en ce sens que l’on passe d’une simple évocation au culte ».

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ZENIT Staff

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