Mgr Migliore dénonce la discrimination des femmes dans le domaine médical

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ROME, Jeudi 12 mars 2009 (ZENIT.org) – « Il est insoutenable » que des femmes soient « discriminées », notamment dans le domaine médical, a affirmé l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies.

Au cours de la 53e session de la Commission sur la condition des femmes du Conseil économique et social, à New York, Mgr Celestino Migliore s’est exprimé sur le thème du partage équitable des responsabilités entre hommes et femmes, y compris dans l’assistance aux malades, dans le contexte du Sida.

« Il est de plus en plus insoutenable de voir qu’il existe encore des attitudes et des lieux, même dans le domaine médical, où les femmes sont discriminées et leur contribution à la société est sous évaluée, simplement parce qu’elles sont des femmes », a dénoncé le haut prélat. « Le recours à la pression sociale et culturelle pour maintenir l’inégalité entre les sexes est inacceptable », a-t-il ajouté.

Dans le contexte de la lutte contre le Sida, « une assistance communautaire et un soutien mondial à tous ceux qui sont touchés par cette maladie restent essentiels », a-t-il poursuivi.

Mgr Migliore a déploré que « cette assistance ne soit pas reconnue » dans les foyers et au sein des communautés, alors que « nombre de leurs composantes se trouvent dans une situation économique précaire », ajoutant qu’« on dépense chaque année une faible partie des fonds pour l’assistance aux malades et pour la recherche contre la maladie ».

« Trop de cultures soutiennent que l’assistance devrait être limitée à la sphère privée et fournie dans un cadre domestique ». Pour Mgr Migliore, « certaines études ont montré que les personnes qui gardent les malades à la maison ou au sein de la communauté sont beaucoup plus stressées que le personnel médical ». « Elles doivent donc bénéficier d’un soutien plus important, surtout s’il s’agit de femmes ou de personnes âgées ».

Le haut prélat a enfin estimé que « les gouvernements devraient (…) soutenir une formation professionnelle correcte qui offre aux opérateurs à domicile une connaissance médicale et psychologique de base qui améliorerait de manière inestimable leur activité et les protègerait de tous types d’exploitations faciles et réprouvables ».

« L’assistance doit devenir un thème de débat public pour permettre (…) aux hommes et aux femmes de s’intéresser aux besoins d’autrui », a-t-il conclu.

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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