ROME, Jeudi 5 mars 2009 (ZENIT.org) - Une semaine après les catholiques, les orthodoxes sont aussi entrés en Carême, le 1er mars. Le père Hyacinthe Destivelle o.p., responsable du centre de recherches Istina, évoque le sens et le déroulement du Carême orthodoxe dans une interview publiée sur le site de Conférence des évêques de France.
Pour les catholiques latins comme pour les orthodoxes, le carême est « avant tout une préparation à la célébration de Pâques ». « Ce caractère pascal est particulièrement présent dans la répétition des ‘Alléluia' dans les offices du Carême orthodoxe, ce qui étonne les catholiques », explique-t-il.
Le caractère pénitentiel est aussi très présent, ajoute le père Destivelle, « on s'abstient de tout produit animal, de graisse et de vin, sauf les samedi et dimanche ». « Pendant cette période, aucun mariage religieux, baptême ou fête ne peuvent avoir lieu ». « Dans le même esprit, la célébration de l'Eucharistie considérée comme incompatible avec le jeûne en raison de son caractère festif, n'a pas lieu en semaine ».
Contrairement aux catholiques, il n'y a pas de Mercredi des Cendres dans l'orthodoxie, explique encore le père Destivelle. « Le carême orthodoxe commence le soir du ‘Dimanche du pardon' (cette année le 1er mars) : traditionnellement, après les vêpres, chacun demande pardon à ses proches pour ses fautes volontaires ou involontaires, connues ou ignorées. Le lendemain, ‘Lundi pur' (cette année, le 2 mars), marque le début du carême ».
Le responsable du centre de recherches d'études œcuméniques explique enfin la raison du décalage entre le calendrier orthodoxe et latin. Si « tous les chrétiens sont d'accord pour célébrer Pâques le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps », ils utilisent des « calendriers solaires différents » : « le calendrier ‘julien' suivi par les orientaux a aujourd'hui 13 jours d'écart par rapport au calendrier ‘grégorien' des occidentaux ».