ROME, Jeudi 26 février 2009 (ZENIT.org) – Il reste encore « beaucoup à faire » pour vivre dans « l’amour » et non dans « l’indifférence », a affirmé Benoît XVI en invitant à profiter du Carême pour faire le bien.
Le pape a envoyé un message, le 25 février, à l’Eglise brésilienne à l’occasion de la Campagne de Fraternité annuelle qui s’est ouverte le mercredi des Cendres dans le sanctuaire d’Aparecida.
En évoquant le document conclusif de la V Conférence du CELAM qui s’est tenue au Brésil en 2007, le pape a rappelé les « signes évidents de la présence du Royaume (…) dans l’évangélisation des pauvres, (…) dans le martyre à cause de la foi, dans l’accès de tous aux biens de la création, dans le pardon réciproque, sincère et fraternel, ou dans la lutte pour ne pas succomber à la tentation et ne pas être esclave du mal ».
Dans ce message pour la Campagne de fraternité qui a cette année pour thème ‘La paix est le fruit de la justice’, le pape a souligné combien « le Carême nous aide à lutter sans perdre son âme pour faire le bien ». Il a rappelé « combien il nous est difficile » pour les hommes « de décider sérieusement de pratiquer la justice, et il reste encore beaucoup à faire pour vivre ensemble dans la paix et l’amour, et non dans la haine ou l’indifférence ».
« Nous savons aussi que si l’on réussit à obtenir une juste distribution des biens et une organisation sociale harmonieuse, la douleur de la maladie ne disparaîtra jamais, ni celles de l’incompréhension et de la solitude, de la mort de personnes que nous aimons, et de l’expérience de nos limites », a ajouté le pape.
« Le Seigneur déteste les injustices et condamne celui qui la pratique », a encore estimé Benoît XVI. « Mais il respecte la liberté individuelle et c’est pourquoi il permet qu’elles existent, puisqu’elles font partie de la condition humaine après le péché originel ». « Toutefois, son cœur plein d’amour pour les hommes l’a conduit à accueillir avec la croix ces tourments : notre souffrance, notre tristesse, notre faim et notre soif de justice », a-t-il poursuivi. « Prions-le de faire de nous des témoins de paix et de réconciliation ».
Marine Soreau