Les migrants ne sont pas des boucs émissaires

Intervention Mgr Agostino Marchetto

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ROME, Mercredi 18 février 2009 (ZENIT.org) – Mgr Agostino Marchetto a souhaité une politique « explicite » qui reconnaisse les droits fondamentaux de la personne migrante, invitant à ne pas considérer ces derniers comme des « boucs émissaires » ou comme « une menace à la sécurité ».

Le secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement s’est exprimé à Rome durant un symposium organisé par la Communauté Sant’Egidio, en collaboration avec la Fondation Adenauer, sur le thème ‘La dignité de l’homme et les droits de l’homme à l’heure de la mondialisation’.

Selon L’Osservatore Romano du 18 février, l’objectif de son intervention était de réaffirmer la dignité du migrant, dont les problématiques se développent démesurément avec la mondialisation.

Les migrants ne doivent pas être considérés comme des « boucs émissaires pour cacher d’autres problèmes sociaux », ni comme « une menace à la sécurité et à la stabilité », a estimé le haut prélat tout en souhaitant le développement d’une « politique explicite et concertée » pour la reconnaissance des droits fondamentaux de la personne humaine, et donc aussi pour ceux qui vivent dans la mobilité.

Mgr Marchetto a rappelé que les « migrations constituent un des défis les plus complexes de notre monde globalisé ». Et elles le sont à tel point que les modifications sociales inhérentes à l’accueil des immigrés d’origines ethniques différentes sont l’objet d’un débat public placé « au premier plan de l’agenda international ».

« Le droit des Etats à la gestion de l’immigration doit, dans tous les cas, prévoir des mesures claires et envisageables d’entrées régulières dans le pays, veiller sur le marché du travail pour empêcher l’exploitation des travailleurs migrants, mettre en œuvre des mesures d’intégration quotidienne, combattre les comportements xénophobes, encourager des formes de vie en commun sociale, culturelle et religieuse », a-t-il insisté.

Le haut prélat a enfin souligné que « la mobilité humaine forcée engage l’Eglise à intervenir sur les causes des maux qui la génèrent ». Pour cela, il faut notamment renouveler « la culture et l’école ». « La connaissance des différents groupes ethniques et de leur culture est donc un passage obligé qui devrait être inséré dans les programmes scolaires et dans ceux de la catéchèse », a-t-il ajouté. De son côté, l’Eglise doit encourager « une action pastorale adaptée dans le domaine des migrations pour valoriser le migrant comme un artisan du dialogue œcuménique et entre les religions ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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