ROME, Lundi 16 février 2009 (ZENIT.org) - Les évêques de Floride ont demandé au gouverneur Charlie Crist d' « établir un nouveau standard de décence » pour l'Etat en abolissant la peine de mort. 

Dans une lettre envoyée au gouverneur pour lui demander d'épargner la vie de Wayne Tompkins, condamné à mort après avoir été reconnu coupable du meurtre de la fille de sa fiancée, et dont l'exécution a eu lieu mercredi 11 février par injection mortelle, les évêques demandent à ce que « les exécutions capitales soient abolies et remplacées par une peine de prison à vie sans possibilité de liberté conditionnelle ». 
 
Sheila Hopkins, coresponsable pour les questions sociales et le respect de la vie au sein de la conférence épiscopale de Floride, a expliqué à ZENIT que la position des évêques n'est pas de dire  « que les personnes doivent être remises en liberté, mais qu'il faut les punir en les incarcérant à vie ». 
 
Sheila Hopkins a également relevé le nombre de cas où il s'est avéré que certains condamnés à mort étaient en fait innocents. « Nous devons nous demander si nous sommes en train de tuer une personne innocente, a-t-elle ajouté. Ce serait tragique ». 

Quoiqu'il en soit, la lettre de la conférence épiscopale ne vise pas à affirmer l'innocence de Tompkins, mais demande au gouverneur de « remplacer, au sein du système pénal, la violence de la mort par la prison à vie comme un moyen pour défendre la société et garantir une punition à celui qui commet un délit ». 

Le gouverneur « a la capacité de changer le cours des actions entreprises par l'Etat dans les cas de peine capitale », poursuit la lettre. « Dans sa conduite de la justice auprès des victimes de crimes violents, l'Etat ne doit pas se laisser aveugler par des politiques qui diminuent la dignité humaine et le caractère sacré de chaque vie, même chez les personnes reconnues coupables » . 

« La Floride devrait se joindre aux autres Etats qui ont aboli la peine de mort, parce que reconnue non dissuasive pour les crimes. Dans le système judiciaire, ce type de condamnation soulève de graves préoccupations en matière de justice ».

Karna Swanson