ROME, Lundi 16 février 2009 (ZENIT.org) – La canonisation du bienheureux Sigismond Félix Felinski (1822-1895), évêque polonais, fondateur de la congrégation des Sœurs franciscaines de la Famille de Marie, sera annoncée samedi prochain, lors du consistoire du 21 février.
En effet, le 7 décembre 2008, Benoît XVI avait reconnu un miracle, survenu après sa béatification, par Jean-Paul II, le 18 août 2002, à Cracovie, comme étant dû à son intercession.
Ancien archevêque de Varsovie, le bienheureux Sigismond Félix (Zygmunt Szczesny) Felinski, fait partie de ces évêques polonais courageux et défenseurs de la liberté de l’Eglise. Zygmunt Felinski eut en effet à souffrir de la Russie tsariste pour sa fidélité à Rome.
Né à Wojutyn, – alors en Pologne, aujourd’hui en Ukraine -, dans une famille noble et religieuse, il avait onze ans lorsque son père mourut. Cinq ans plus tard, sa mère était déportée en Sibérie pour ses activités patriotiques.
Après le lycée, il partit étudier les mathématiques à Moscou puis à Paris. Puis il entra au séminaire de Zytomierz et compléta sa formation à Saint-Pétersbourg.
En 1862, sept ans après son ordination, Pie IX le nommait archevêque de Varsovie. Il améliora la préparation du clergé, la catéchèse, l’assistance aux pauvres et aux enfants, confiés aux soeurs de la Famille de Marie, une congrégation fondée par lui à Saint-Pétersbourg.
Mais il défendait courageusement la liberté de l’Eglise et le pouvoir tsariste lui reprochait sa fidélité à Rome. Après l’échec de l’insurrection de janvier 1863, il fut condamné à l’exil et déporté à Iaroslavl, sur la Volga. Pendant vingt ans, il assista les exilés de Sibérie, et il parvint à construire une église.
En 1883, le Saint-Siège obtint sa libération mais non son retour à Varsovie. Pendant les douze dernières années de sa vie près de Lvov, alors sous domination autrichienne, il créa la première école du pays, ouvrit une maternelle, construisit une église et le couvent des Soeurs de la Famille de Marie. C’est à Cracovie qu’il s’éteignit le 17 septembre 1895, en odeur de sainteté.
Anita S. Bourdin