L’OR s’intéresse à ‘l’étrange histoire de Benjamin Button’

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L’histoire d’un homme qui naît vieux et meurt dans ses langes

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ROME, Dimanche 15 février 2009 (ZENIT.org) – Dans une réflexion sur le film ‘L’étrange histoire de Benjamin Button’, L’Osservatore Romano démontre comment la « recherche de l’éternelle jeunesse » pourrait devenir une « condamnation terrible ».

Aujourd’hui dans les salles de cinéma, ce film tiré du roman de Francis Scott Fitzgerald raconte l’histoire d’un homme qui vit à l’envers. Né sous les traits d’un vieillard, il ne cessera de rajeunir tout au long de sa vie.

C’est un film qui ne manque pas « de susciter des réflexions sur la vie et la mort ». « Une histoire qui parle d’une vie vécue inexplicablement à l’envers, concrétisant en quelque sorte le rêve de ceux qui croient que l’on retirerait un maximum de l’existence si on pouvait unir à la sagesse de l’âge la jeunesse de l’Etat civil », analyse ainsi L’Osservatore Romano.

« Mais les choses ne sont pas aussi simples, comme le montre l’histoire extraordinaire mais triste de Benjamin Button ».

« Je suis né dans des circonstances particulières », raconte Benjamin, qui voit le jour à la Nouvelle-Orléans, à la fin de la première guerre mondiale. Mais tout en étant nouveau-né, il a les traits d’une personne âgée. Sa mère meurt en couche et son père, horrifié par son aspect, l’abandonne dans les escaliers d’une maison de retraite, où la jeune concierge noire l’accueille malgré tout comme un fils.

Pour le médecin, il devrait mourir le jour suivant, étant donné que sa santé est celle d’un homme de 80 ans, mais chaque jour qui passe redonne pleinement vie à Benjamin. Durant son étrange croissance – son existence ‘à l’envers’ traverse tout le 20e siècle – il tombe amoureux de la belle Daisy, mais leurs routes se croiseront et se sépareront plusieurs fois, et alors qu’elle vieillira, lui deviendra toujours plus jeune.

Pour l’auteur de cet article paru dans L’Osservatore Romano, Benjamin Button expérimente le fait de ne pas pouvoir « garder » les personnes près de lui, « parce que tôt ou tard, il faut les laisser s’en aller ». « Et il souffre parce que sa condition antinaturelle ne lui permet pas de trouver une place juste dans le monde ».

  

« Dans une société où l’on est à la recherche de l’éternelle jeunesse, de l’élixir de vie, cette histoire paradoxale et mélancolique » insinue que « rajeunir pourrait être tout autre qu’une expérience plaisante, surtout si elle éloigne inexorablement des personnes » que l’on aime.

« Cela pourrait au contraire devenir une condamnation terrible », marquée par la perte progressive de la mémoire et des souvenirs, analyse encore L’Osservatore Romano.

A ses yeux, cette histoire souligne aussi que la vie doit être « acceptée comme elle est, avec ses rythmes, ses saisons, ses joies et ses limites » et qu’il est illusoire de vouloir « renverser le cours des choses ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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