ROME, Jeudi 12 février 2009 (ZENIT.org) – Le rabbin David Rosen se déclare satisfait de la mise au point de la Secrétairerie d’Etat du 4 février, à propos du négationnisme de l’évêque de la Fraternité Saint-Pie X. Il souligne l’importance de la venue du pape en Israël.
Le rabbin Rosen, chargé du dialogue interreligieux au sein du grand rabbinat d’Israël, revient sur la crise suscitée par les propos négationnistes de Richard Williamson, dans le quotidien français La Croix de ce jeudi 12 février.
Il souligne que le dialogue avec l’Eglise catholique « ne s’est jamais arrêté, ni pour le Comité juif international pour les consultations interreligieuses – partenaire juif officiel pour le dialogue avec le Vatican, que je préside -, ni pour le grand rabbinat d’Israël, que je conseille dans le domaine interreligieux ».
Il ajoute que « la mise au point faite mercredi 4 février par la Secrétairerie d’État, exigeant que Mgr Williamson se rétracte et que la Fraternité Saint-Pie-X (FSSPX) accepte totalement le concile Vatican II, et réitérant l’engagement du Saint-Siège dans le dialogue judéo-catholique, ainsi que son refus inconditionnel de toute forme d’antisémitisme, a bien sûr apporté la solution que nous recherchions ».
Il précise : « Cela dit, si tout ceci avait été exprimé onze jours plus tôt, nous aurions pu éviter toute cette souffrance inutile et ces dommages, notamment pour l’image du Saint-Siège lui-même. Pour ce qui concerne à la fois l’Ijcic et le grand rabbinat d’Israël, nous pouvons maintenant reprendre notre dialogue officiel. Et nous cherchons actuellement avec les services du cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, une nouvelle date pour notre réunion, prévue en mars 2009… »
A propos du prochain voyage du pape en Israël, il précise : « Dans le sillage de cet épisode, il est encore plus important pour les relations judéo-catholiques que le pape visite Israël et la Terre Sainte ».
Anita S. Bourdin