ROME, Mercredi 11 février 2009 (ZENIT.org) – Le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone souhaite une Europe ouverte aux exigences des autres continents, spécialement de l’Afrique et de la Terre Sainte.
Le cardinal Bertone a rencontré les ambassadeurs de l’Union européenne près le Saint-Siège, lors d’une réunion promue à Rome hier, mardi 10 février, par l’ambassadeur de la République tchèque, M. Pavel Vosalik.
Rappelons que Benoît XVI a fait de l’Afrique une intention de prière pour le mois de février, et qu’il se rendra pour la première fois sur ce continent, au Cameroun et en Angola, en mars prochain, tandis que le deuxième synode continental pour l’Afrique se prépare : il aura lieu au Vatican en octobre prochain.
Le cardinal Bertone a souligné, rapporte L’Osservatore Romano, la nécessité de promouvoir « les droits fondamentaux des Africains et, dans une telle perspective, de rappeler que leur droit à l’épanouissement se fonde sur leur appartenance à la famille humaine ainsi que sur la dignité et le destin communs des pays pauvres et des pays riches ».
Quant à l’Union européenne, le secrétaire d’Etat l’invite à repousser « la tentation » de contacts avec les pays africains en vue « d’en tirer le plus grand profit possible », mais à favoriser au contraire des formes de coopération qui soient « respectueuses de la dignité et des droits inaliénables » de ces peuples.
Dans ce contexte, le cardinal Bertone a insisté sur la coopération en vue de la résolution des conflits, de la lutte « contre les injustices qui les ont provoqués » et de l’aide d’urgence aux réfugiés et aux personnes déplacées « qui souffrent et déstabilisent le continent ».
Le secrétaire d’Etat a suggéré aux « 27 » un autre objectif commun : leur contribution à la paix en Terre Sainte, où, a-t-il fait observer, « la situation reste très délicate et ne pourra être résolue de manière durable et effective sans tenir compte du plus vaste panorama du Moyen Orient ».
Il a donc recommandé « une approche globale des difficultés des pays de cette région » dans le « respect des aspirations et des intérêts légitimes de toutes les populations concernées ».
Citant le discours de Benoît XVI le 8 janvier dernier, au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège (cf. Zenit du 8 janvier 2009), le cardinal Bertone a déclaré, alors que l’annonce du voyage du pape en Terre Sainte ne saurait tarder : « Il faut que les responsables – aujourd’hui Israël élira les siens – fassent avancer avec détermination le processus de paix et de détente et mènent leurs peuples respectifs à la difficile mais indispensable réconciliation ».
Le cardinal Bertone a évoqué la situation à Gaza en indiquant comme priorité de « garantir l’accès des aides humanitaires destinées à la population civile ». Il a également recommandé à l’UE d’insister pour empêcher le choix des « dynamiques du conflit et de la violence » au profit « du dialogue et des négociations ».
« La guerre et la haine ne sont pas la solution aux problèmes : pour certains, cela peut sembler une affirmation utopiste, mais il s’agit en réalité d’une vérité confirmée par l’histoire récente de la Terre Sainte », a conclu le cardinal Bertone.
