ROME, Vendredi 23 janvier 2009 (ZENIT.org) – Le collectif d’étudiants d’extrême gauche proche du président Chávez, La Piedrita, a revendiqué l’attaque à coups de gaz lacrymogènes perpétrée lundi dernier contre la nonciature apostolique à Caracas (Venezuela).
Le siège de la nonciature a été prise pour cible peu avant six heures du matin par le tir de six bombes lacrymogènes qui n’ont pas provoqué de dégâts.
La nonciature a lancé un appel au ministre vénézuélien de l’intérieur et de la justice, Tareck El Aissami, afin qu’il intervienne de manière efficace.
Le vice-président de la conférence épiscopale du pays, Mgr Roberto Lückert, a annoncé l’intention de la nonciature de « déposer une plainte officielle » contre cette attaque car, précise-t-il, « en tant qu’ambassade, elle doit pouvoir compter sur une sécurité garantie par l’Etat vénézuélien ».
L’attaque de lundi était la sixième attaque subie par la représentation diplomatique du Saint-Siège au Venezuela. Depuis 2007, le bâtiment abrite pour des « raisons humanitaires, le militant anti-présidentiel Nixon Moreno, accusé du meurtre d’un fonctionnaire de police et de tentative de viol contre une femme policier, à laquelle il se déclare totalement étranger.
Les médias de l’opposition vénézuélienne attribuent au collectif La Piedrita toute une série d’attaques surtout contre des hommes politiques de l’opposition, des journalistes et les sièges de quotidiens comme El Nuevo País, celui de la chaîne de télévision « Globovision » et plus récemment du parti social-chrétien COPEI.Commentant l’attentat, le vice-président du parlement européen, Mario Mauro, a fait part de ses sentiments de solidarité et de sa proximité à l’égard de « la nonciature apostolique à Caracas et à toute la communauté catholique vénézuélienne, qui ne cesse d’être la cible de l’intolérance religieuse et du fanatisme de groupes proches du président Chávez ».
Mario Mauro, qui est également depuis la semaine dernière le représentant de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a souhaité « une intervention immédiate de la communauté internationale pour rétablir à l’intérieur du pays un climat de tolérance et de paix ».
Il estime qu’ « à l’avenir, la répétition de tels épisodes, ne ferait qu’aggraver une situation déjà extrêmement lourde au Venezuela, où les citoyens perdent peu à peu toutes leurs libertés fondamentales ».
« Nous sommes devant une véritable urgence. Il faut agir immédiatement sinon le referendum du 15 février, avec la possible réélection d’Hugo Chávez, constituera une pierre tombale pour l’Etat de droit et pour la liberté religieuse du peuple vénézuélien », a-t-il mis en garde.