ROME, Mercredi 14 janvier 2009 (ZENIT.org) - « La population est une richesse et non un facteur de pauvreté », souligne l'archevêque de Belo Horizonte, au Brésil.
Commentant le Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2009, Mgr Walmor Oliveira de Azevedo s'arrête sur un des points soulignés par le pape, à savoir que la pauvreté paraît souvent associée au développement démographique, comme si celui-ci en était la cause.
D'où la tendance de certains, souligne l'évêque brésilien en reconnaissant qu'« ils ne sont pas peu », à « soutenir les campagnes de réduction de la natalité qui circulent au niveau mondial ».
Mgr Oliveira déplore « l'utilisation de méthodes qui ne respectent pas la dignité de la femme ni le droit des époux à décider, en toute responsabilité, le nombre d'enfants à avoir ».
« On ne peut désavouer et traiter de façon banale l'extermination de millions de vies à naître au nom de la lutte contre la pauvreté », écrit-il.
Mgr Oliveira de Azevedo constate la tendance à justifier « l'extermination comme une lutte contre la pauvreté. Exterminer les vies à naître c'est exterminer purement et simplement les plus pauvres des êtres humains ».
« Les choix, au niveau des priorités sociales et politiques, ne peuvent dépendre de simples considérations numériques et encore moins de stratégies visant à définir les fonctionnements », estime-t-il.
« Il me semble incontestable qu'il existe des ressources capables de résoudre le problème de la pauvreté, même dans le cas d'une augmentation de la population », écrit-il.
Mgr Oliveira de Azevedo rappelle que Benoît XVI, dans son message, demande à ce qu'on n'oublie pas que « depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à nos jours, la population sur terre a augmenté de quatre milliards et que ce phénomène, dans une large mesure, concerne des pays qui ont récemment émergé sur la scène internationale comme de nouvelles puissances économiques et qui ont connu un développement rapide précisément grâce au nombre élevé de leurs habitants. »
« L'argument selon lequel les nations qui se développent le plus, celles qui enregistrent les plus hauts taux de natalité, sont celles qui ont le plus de possibilités à progresser n'est-il pas incontestable ? », interroge l'archevêque brésilien.
« La population, comme le souligne Benoît XVI, est une richesse et non un facteur de pauvreté. Cette affirmation renvoie donc au défi de comprendre le processus de la lutte contre la pauvreté, de le voir comme un processus qui a besoin d'être éclairé par la logique des valeurs morales ».
« Sans cette logique, on court le risque d'appliquer des critères et des méthodes qui passent tout simplement au-dessus de la vie et des personnes », a-t-il conclu.